La passion nous hante.

delphine

Le froid pénètre nos corps mornes et assombrit le ciel. Le temps mitigé témoigne de notre passion inépuisable, de cette ressource interminable. Je t'embrasse sous la grêle dansante et la pluie glaçante, je t'enlace malgré la chaleur étouffante, je fixe ton regard et vole ton sourire dans n'importe quelle circonstance. Et plus je t'observe, et plus je t'aime, moins je suis aveugle et plus je vante tes mérites.
Les feuilles ont délaissé les arbres meurtris de l'automne hivernale et la neige est tombée tout le dernier mois de l'année. Janvier s'est montré, tu ne m'avais pas quittée. Mon rayon de soleil soutient ma croissance fatiguée. Je marche toujours dans la même optique, sans illusion, sans regret, ni reproche avec toujours le même rêve. Un songe insatiable que tu me rends bien. Un espoir sempiternel que tu fais croître. La vie se gagne, la vie se perd. Tu m'offriras la victoire et m'empêcheras le départ. Le souffle de ma brise légère printanière que j'aime tant, comme dans les jours de mai qui arriveront prochainement.
Je n'ai plus la notion du temps. Les secondes s'écoulent et les jours filent. Les oiseaux chantent puis migrent, les mois s'engouffrent et le battement de ma montre se fait de moins en moins lent. Tu connais ces yeux brillants, ce sourire en coin et ces larmes au détour, tu apprends mon ambivalence et cette fragilité insurmontable comme un vase qui se briserait. Tu demeures présent en dépit du lac qui émet une fine couche de gel et de la lumière qui a déserté cette journée. Tu illumines ma routine exaspérante. Tu assagis ma conscience et redonnes force à mon âme désespérée.
Je voudrais que tu ne m'abandonnes jamais.
[Tout est tellement plus évident, tellement plus facile et moins difficile quand tu es là pour me prendre dans tes bras et me dire qu'elle guérira, me dire que bientôt je n'aurai plus à être dans cet état.]

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