La perfusion distille l'agonie.

Christophe Hulé

Pour tous les profanes, et ceux qui se défendent d'en être, une petite mise au point s'impose.

Ceux d'entre nous qui donnent des leçons de bonheur ne sont pas les mieux lotis.

Comme des adolescents en mal d'identité, ils se donnent une prestance.

Le bonheur c'est comme les coins de pèche, on ne divulgue pas les coins secrets.

A chacun de trouver les siens.

Pour rappel, et chacun d'entre nous le sait déjà, on ne trouvera rien dans les temples commerciaux.

D'ailleurs, rien d'étonnant qu'ils périclitent, c'est un peu comme les canons à neige ou les industries finissantes.

La perfusion « distille l'agonie », pour citer Thiéfaine.

On peut bien organiser la coupe du monde au Qatar, avec les aberrations que l'on sait.

Pourquoi pas organiser les jeux d'hiver aux Pays Bas ?

C'est le Grand Déni, l'argent ne fera pas long feu à ce rythme.

On pourra bien sûr contempler les hologrammes des espèces disparues.

Un peu comme à Disney Land.

La chute annoncée de cette civilisation, comme celles qui ont précédées, ne vient pas à l'esprit.

Trop d'enjeux, « c'est pas Dieu possible » disait l'abbé Pierre.

Et pourtant, les prémisses se traînent depuis des décennies dans les coulisses, certaines ont déjà fait leur apparition sur scène.

The show must go on.

OK, mais jusqu'à quand ?

Les acteurs principaux, disons-le, pédalent dans la semoule.

De catastrophe en catastrophe, les salles commencent à se vider.


- Monsieur le curé, vous promettez toujours l'éternité ?

- Ben, je m'en remets au Très Haut mon fils.

- C'est pas une réponse ça papa.


En attendant, les affaires vont bon train, « America first ».

Chacun porte casquette comme le roi des beaufs, qui fait toujours recette apparemment.

La morveuse scandinave est retournée à l'école, chacun à sa place me direz-vous.

Le Père Noël n'est pas mort, ordure ou non, qu'on se le dise.

Il continue à distribuer les sucres d'orge et les vœux pieux, même si ça sent de plus en plus le sapin.

Saint Nicolas ne fait pas mieux, dans ce domaine il n'y a plus de concurrence.

Le petit Jésus a parlé aux oreilles de Poutine, mais sans succès.


A ce stade de l'histoire, une bourde de plus ou de moins …

Le Pape a bien mis son grain de sel, faut bien qu'il serve à quelque chose.


Pour résumer, rien de nouveau à l'Ouest, ou aux trois autres points cardinaux.

A quand la quille bordel, s'il y avait une solution, on en aurait entendu parler.

Les millénaires se suivent et se ressemblent.


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