La petite Fée qui n'arrivait pas à dormir

theo

Il était une fois une petite Fée

Qui n'arrivait pas à trouver le Sommeil.

Elle ne savait plus quoi faire pour s'occuper

Jusqu'aux premiers Regards du Soleil.

Elle alla donc voir son amie l'Abeille,

Qui lui faisait toujours grâce d'excellents conseils.

Celle-ci lui dit:"Je sais ce qui te tient en veille;

Pour y remédier, il te faut te tenir sous la Lune avec du Miel."

La petite Fée, qui ne connaissait ni ne comprenait cet étrange rituel,

S'asseya sur un Nénuphar, la Lune pleine éclairant l'étang et les bois,

Avec, comme lui avait dit son amie, un peu de Miel,

Qu'elle avait versé dans une demi coque de noix.

Elle vit arriver vers elle, majestueux, le Prince des Fées.

Ses battements d'ailes étaient puissants, sa silhouette gracieuse,

Il s'arrêta auprès d'elle et déposa sur sa main un baiser,

Ils discutèrent et la petite Fée lui expliqua pourquoi elle était malheureuse.

Mais le Prince des Fées ne prêta guère attention à ce qu'elle disait.

Il parla beaucoup de lui et de toutes les merveilles qu'il avait vues,

Il n'arrêtait pas de parler et la petite Fée sentit ses yeux se fermer,

Et comme elle commençait à s'endormir, elle ne l'écouta plus.

Elle s'éveilla un peu plus tard, la Lune était encore là,

Elle s'aperçut que le Prince était parti.

Elle fut encore plus malheureuse de s'être endormie

Car elle se doutait qu'elle ne le reverrait pas.

Elle pleura tant que la Lune et les bois furent tristes pour elle,

Et les poissons et les nuages, et les étoiles et les écureuils;

Quand elle entendit au loin un doux battement d'ailes.

C'était son ami qui aimait se déplacer caché derrière une feuille.

Il était lui aussi triste de la voir pleurer comme cela,

Et lui demanda d'une voix tendre ce qui n'allait pas.

Elle dévoila ce qu'elle avait sur le coeur et le lui dit,

Il l'écouta, si bien qu'à force de parler et de pleurer, elle s'endormit.

Elle fit alors le plus beau rêve qu'elle ait jamais fait:

Elle y dansait avec son ami la merveilleuse Danse des Fées,

Elle comprenait que c'était grâce à sa gentillesse qu'elle s'endormait,

Et lui demandait de rester toujours à ses côtés.

C'est ce qu'elle fit quand elle se réveilla au point du jour,

Et ils partirent ensemble contempler l'Aurore.

Pendant la nuit avait poussé, non loin de là, une Rose d'Amour,

Mais cela ils ne le savaient pas encore...

13/09/06

Signaler ce texte