La Petite Porte

A.E Ferrets

Je m’appelle Maëlys et... Je pense que vous ne me croiriez pas si je vous racontais ce que j’ai vécu ! Était-ce une bonne chose ? Je ne sais pas... Aurais-je dû fermer les yeux ? Ne rien tenter ? Ou..

A.E Ferrets


La Petite Porte





© A.E Ferrets, 2016


Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

L'auteur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de cet Ebook.


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À tous ceux qui m'ont aidée et soutenue dans cette aventure.


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I – Une soirée ordinaire


Je m'appelle Maëlys et voici mon histoire…


Je vis dans un petit appartement assez ordinaire que j'ai acquis il y a un peu moins d'un mois, dans un quartier plutôt calme. Il y a tout ce qu'il faut à proximité : grande surface, resto, boulangerie… C'est l'idéal pour quelqu'un comme moi qui n'aime pas vraiment conduire en ville !

Pour les meubles, je les ai achetés à bon prix dans un grand magasin d'ameublement. Vous savez, ces magasins connus pour leur célèbre ressemblance avec les bons vieux jouets des œufs en chocolat de notre enfance. Ils ne sont pas très solides, mais bien pratiques !

Quant à la déco, je n'ai pas fait beaucoup d'effort : je me contente de quelques cadres photo que j'ai trouvés en même temps que le canapé et accrochés aux murs. Elles représentent des villes ou des scènes de vie en noir et blanc, photographiées par « on-ne-sait-qui », artiste de l'ombre que tout le monde a dans son salon.


Je n'ai malheureusement pas le loisir de me prélasser de longues heures dans mon appartement, car mon travail occupe le plus clair de mon temps. Je suis serveur dans un restaurant assez coté, ce qui me fait rentrer à des heures pas possibles.

Souvent, après une journée bien remplie, je m'effondre sur le sofa quelques minutes, le temps de retrouver la sensation de mes jambes qui sont restées bien trop longtemps debout à courir dans tous les sens. Ha… j'aime avoir l'impression de m'enfoncer dans un nuage quand je glisse mes pieds, engourdis par l'effort, dans mes chaussons moelleux. Bon, l'odeur quant à elle n'est pas très agréable, je vous l'accorde !

Bref, ma vie se résume un peu à ça : boulot, dodo. Je ne me consacre que le week-end pour sortir avec mes amis dans des clubs branchés, où j'essaie de me détendre et de ne pas penser au travail.

Comme je suis célibataire, j'ai toujours l'espoir de trouver l'âme sœur sur la piste de danse, ou parmi les amies de mes amis qui, assez souvent, invitent beaucoup de monde que je ne connais pas. Malheureusement, je suis un peu timide et quand j'arrive à emballer, c'est toujours pour une nuit et ça ne va jamais plus loin.

On va dire que je n'ai pas vraiment l'allure d'un héros ! Il faut bien l'admettre, je suis plutôt grand et sec. Le sport n'étant pas vraiment ma passion, je me plais quand même à m'entretenir de temps en temps en allant à la salle d'escalade le mercredi soir, pendant mes congés. Autant dire que c'est rare… Mais ça suffit à me sculpter un peu.


Voilà, je suis quelqu'un de bien commun qui mène une vie bien ordinaire, me direz-vous. Jusqu'à ce fameux samedi soir…

Alors que je m'apprêtais à sortir avec un ami, celui-ci me téléphona pour annuler notre petite fête, pour cause d'indigestion de pizza pas fraîche. Je vous passe les détails forts intéressants… Je me retrouvai donc seul avec moi-même, dans mon appartement. C'était assez ennuyeux, car je n'avais absolument rien prévu et je sentais déjà que la soirée allait être longue.

Dans un élan de bonne volonté, j'entrepris alors de faire un peu de ménage, histoire de finir de m'installer. Par chance, il restait encore quelques cartons qui traînaient dans un coin du salon. Comme ranger n'est vraiment pas très distrayant, je décidai d'égayer la chose avec un peu de musique. J'optai pour le jazz qui, dans les moments de solitude, s'avère très efficace !


Je m'attaquai au premier carton, un verre de tequila à la main, plein de motivation. Il était rempli de tout un tas de choses, mais surtout, de tout un tas de bordel et de babioles dont je ne me servais absolument jamais. Je pris une grande inspiration et commençai à y plonger une main, en essayant de me persuader que c'était peut-être l'occasion de retrouver de vieux souvenirs sympas.

Au bout d'une heure d'exploration minutieuse, je n'en pouvais déjà plus !


« Le rangement, c'est vraiment pas mon truc ! Peut-être que j'aurais mieux fait de regarder la télé au lieu de jouer à l'homme raisonnable ! »


Dans un soupir profond, je me frottai le front avec un air de chien battu. Résolu, je pris le carton pour le ranger dans un endroit qui me servirait de débarras, à l'abri des regards. Ainsi, on oublierait facilement son existence. Mais où ?

Je regardai attentivement autour de moi, la boîte en main, l'air un peu sournois, comme si je voulais planquer un cadavre.

Je me confrontai rapidement à un problème de taille : c'était un petit appartement, donc je n'avais pas beaucoup de pièces et encore moins de grenier… Désespéré, je commençai à voir mon rêve pantoufle-télé s'envoler.

En scrutant un peu l'horizon, je pensai soudainement à la cave. Je n'y avais jamais mis les pieds, mais le type de l'agence qui m'avait fait visiter la première fois, m'avait affirmé qu'il y avait bien un local en bas, dans le couloir.


« Avec un peu de chance, j'arriverai à me débarrasser de tous mes cartons ! »


Sans plus attendre, je sortis explorer les lieux en chaussons, tout en espérant ne pas croiser un voisin. Je n'étais pas très doué pour la conversation et je me voyais mal me débattre avec mon carton pour lui serrer la main !

La minuterie péniblement enclenchée, il fallait que je me presse pour ne pas finir dans le noir à mi-chemin. Et puis, l'air de rien, ce vieux carton était plutôt lourd !

Arrivé au fond du couloir, je descendis l'escalier qui menait au local.


« Qu'est-ce qu'il fait froid ici ! »


Malgré la lumière de la lampe, l'endroit était sombre et effrayant. L'odeur de l'humidité envahit rapidement mes narines. Essoufflé par l'effort, j'imaginai que des champignons poussaient dans mes poumons.


« Je finirai peut-être par me transformer en mushroom géant ! »


Si tel était le cas, personne ne me retrouverait ! Cette pensée me fit sourire alors que mon carton commençait à peser de plus en plus. À force de m'affaisser, j'avais l'air d'un cow-boy !

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