LA PLUIE

La pluie nous voile de ses lobes cristallins.

Seule au milieu de cette eau qui nous sépare, ton visage est toujours le fruit de mes envies.

"Reviens vers moi et purifies mon coeur de ces pensées néfastes pour le repos de mon âme".

Mon esprit s'embrûme et la colère monte.

Mille fois j'ai voulu planter ce couteau dans ton flanc...

Lorsqu'envoûté par ses yeux, tu préférais la courbe de seins fermes aux rondeurs mûres de mes hanches de femme.

Lorsqu'illuminé par son sourire, tu oubliais notre union et tes enfants portés en mon sein.

Lorsqu'attendri par ces caprices, tu passais tes doigts dans ses boucles noires en signe de pardon.

C'est à elle que tu apportes ces reines rouges aux épines acérées...

A l'image de notre passion d'antan.