la plume

Yves René Bonjour

La plume

 

Et je prends une plume, pour caresser ton cœur,

Et je prendrais la lune, pour y planter du bonheur.

Sur ta peau, sur tes lèvres, mon nom je vais graver

Au fer rouge de mon amour, à la lance de mes baisers.

 

Je te veux toute à moi, moi et mon autre côté,

Celui qui ne dis rien, qui attend et espère

Qu’un jour tu verras clair

Ne dis rien. Ecoute les airs.......

 

...Ceci est le silence où j’écris. Mon crayon est usé, il ne paye pas de mine mais il est fidèle, fidèle à mes pensées. La main qui le dirige est un peu esquintée mais elle sait aussi prendre, rendre ou bien donner.

 

Et je suis assis là, en tailleur sur mon lit

Et il est bientôt l’heure, l’heure de mon insomnie.

Comme tous les soirs, je vais penser à toi,

Comme tous les soirs, tu ne seras pas là

 

Et je t’imagine, tu te tourne vers moi, tu souris et saute dans mes bras, les draps, tes bas.....

 

Mais je me retourne, tu n’es pas là. J’attends, l’oreille aux aguets, attentif au moindre bruit de ton approche. Et seul le bruit du vent, dans les eucalyptus, répond à mon appel, à ma secrète prière. Viens......Viens......

 

Où es tu maintenant, et que fais tu ce soir,

Ce soir où je t’attends, à écrire dans le noir.

Et je prends une plume, pour chatouiller ton corps

Et je ferme les yeux, je t’imagine encore...

 

Il est grand temps, je pense, que je finisse mes lignes. Je range ma plume, m’allonge et je m’endors.

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