La plume et le jarret
yl5
Un célèbre critique américain de la fin de la Belle Epoque, M. Milliard, assurait qu'il y avait entre les jambes et l'écrit une connexion, qu'on ne saurait méconnaître.
Pour lui, couramment, les meilleurs livres, plantureusement fondés, solidement chevillés, étalonnés au compas, aux effets mûrs, qui opèrent au nez, l'envoutante fragrance des semelles ayant arpenté un sentier vierge, seraient du ressort d'auteurs élevés sur des membres inférieurs, supérieurs.
C'est ainsi, sac à dos, laissant l'habitat urbain à son confort ménager, que l'on devrait vagabonder sur des chemins gagnants, pour surprendre en balade, les merveilles d'ici-bas où les bêtes scellèrent leurs secrets d'avant l'homme.
C'est déambulant en pèlerin flâneur, qu'il faudrait fouler les trottoirs des boulevards, pour assimiler genou alerte, l'esprit de la rumeur du théâtre humain.
Ainsi abreuvé, on deviendrait le pinceau de la vie, concevant puis accouchant en bons termes, l'œuvre qui marcherait.
Le piètre piéton piétinant en pied-de-poule, mollets mous et cuisses creuses, s'oxyderait en absence de vadrouille, ne produisant bien souvent qu'une prose pâle que le lecteur enverrait volontiers promener.
En effet : perpétuellement assis, penché sur des parchemins obscurs, mal éclairé, ou centré sur l'ombre de son nombril, coupé de l'autre et loin du monde réel, il ne pourrait forger qu'un travail mineur aussi fécond que ces terrils érodés.
La plupart des grands romanciers ont été de grands marcheurs, comme les philosophes naturellement péripatéticiens, et ceci inquiétait M. Millard au point de vue patriotique car les américains marchent très peu, et ce n'est pas en pratiquant la bicyclette et surtout l'automobile, qu'ils goncourront à présenter des ouvrages dignes d'être primés, comme nos belles lisaient.
Alors soyons en marche pour éviter la marge.
· Il y a plus de 6 ans ·unrienlabime
Laissons la marge à l'éditeur !
· Il y a plus de 6 ans ·yl5
Cette corrélation n’était pas facile à trouver. Maintenant des chercheurs ont bien mesuré s’il existait des différences intellectuelles entre des hommes et leurs brosses à dents. Moi, j’m’en brosse, je ne me lave pas les dents ! :o((
· Il y a plus de 6 ans ·Hervé Lénervé
Déjà au stéradent ?
· Il y a plus de 6 ans ·yl5
Quel confort, ma femme peut tjrs me laver mon dentier, si mon sourire ne lui plait plus. :o))
· Il y a plus de 6 ans ·Hervé Lénervé
Mieux vaut une Eve enjouée qu'un austère Adam.
· Il y a plus de 6 ans ·yl5
« Trente minutes par jour, minimum, m'avait-il lancé alors que je quittais son cabinet. Vous êtes sédentaire. Il faut bouger. Les écrivains ne sont pas tous sujets à l'hypertension. Je ne vous donne rien. Je vous fais confiance. Trente minutes par jour, n'oubliez pas ! »
· Il y a plus de 6 ans ·Mario Pippo
Ce texte en est l'écho.
· Il y a plus de 6 ans ·yl5
... cho... cho... cho... chooooooooooooo
· Il y a plus de 6 ans ·Mario Pippo