La poésie d'une simple vie

Johan Bord

Un soir pluvieux
Un cœur spongieux
Des larmes miroitant
A cause du temps filant
 
Un chagrin sans fin
Des pensées sans lendemain
Une solitude mélancolique
Être colérique
Face à cette vie
Qui m'asphyxie

Les souvenirs
Cachés par les rires
Veulent mourir
Où la mémoire broie du noir
 
Une douleur insupportable
Des expériences vécues remarquables
Prendre la vie
Avec philosophie
 
Des idées sombres
Être dans la pénombre
Personnalité sensible
Être incorrigible
Face au besoin d'amour
Ou hélas j'en ai peu en retour
 
Crier ma frustration
Où aucune limitation
Ne pourra stopper l'écho
De mes mots
Hurlés
Vociférés
Sur les toits du monde
Car cette pensée si profonde

Enfouie en moi
Provoque l'émoi
De tout mon être
Je suis le seul interprète
De ma vie
Pour l'infini


Le ravage du temps
A chaque instant
Abîme mon cœur
Un peu trop rêveur

La joie abattue
Le bonheur en terre inconnue
Je pleure, je ris
Mais simplement je vis
Nul ne sert de cacher la passion
De mes émotions

Où tout se perd
Dans ce monde éphémère
Trop de larmes ont coulé
Dur d'avancer
Croire ou avoir
Les poignets liés
Face à ces difficultés

Me fragilisant
Des années durant
A force d'être martelé
Par la dur réalité
Du temps
Me détruisant
Rappelant les douleurs
De mes erreurs

Qui me plonge
Dans les songes
De mon abîme de mon âme
Qui acclame
L'épitaphe
Pour finir le paragraphe

D'une vie de dérive
Où mes larmes décrivent
L'action de mon cœur
Qui se meurt
Où il chavire
Et se déchire
En mille morceaux
Et avoir envie de tout recommencer à zéro

Sentir le passage du temps
Me frôlant
Qui me laisse de glace
En me figeant sur place

 

Être dans le noir tunnel de la vie
Se perdre ainsi

Impossible d'oublier le passé
Qui fait que de me hanter
Jour et nuit
A cause d'une vie
Qui m'accorde aucun répit

Être le vagabond du désespoir
Qui erre dans le noir
A la recherche du bonheur illusoire
Qui me semble bien dérisoire
Face à la recherche d'une vie méritoire
Sans décevoir mon auditoire

Drogue douce, drogue dure
La fissure l'usure
De mes veines
Qui suivent mes peines
La cartographie de ma haine

Rejoindre le jardin d'éden
Pour une vie sans happy end
Sceller mon mausolée
Être en paix
Après avoir raconté
Avec les joues mouillées
La poésie d'une simple vie

Signaler ce texte