LA POINTE DE L'AURORE

Jean Luc Bolo

 

Ne te fies pas à ce que tes yeux te dévoilent

L’apparence n’est qu’un mirage,qu’une ombre de voile
Un vêtement de brumes,que seul le cœur dissipe
Que tes jug’ments soient pesés,sur de bons principes
Car seule la main empoigne le cœur de chacun
Lorsque la lumière et l’ombre ne font plus qu’un.
Que ton cœur ne suive pas tes yeux,bien au contraire
Vois comme le ciel,vois comme l’aurore,vois comme un frère

Ne crois pas tout ce qui s’ébruitent,dans les couloirs
Tous ces vents impétueux,qui se lèvent dans le noir
Ne te rends pas captif,de tous ces mots dans l’air
Ces mots dits,qu’insufflent tous les vents de l’enfer
Qui polluent l’atmosphère,crachés tel un venin.
Cracher des mots de soufre,n’est jamais bénin.
N’en sois pas enivré,tu en serais complice
De tout’s ces médisances ,qui fourmillent et sévissent.
La vie et la mort,sont au pouvoir de la langue
Qui se délie à huit-clos,ou bien qui harangue
Et chaque mal ou chaque bien,est un boom’rang.
N’accordes aux hommes,quels qu’ils soient,qu’une confiance partielle

Et une totale,qu’à Celui qui siège dans le ciel.
On ne mesure le cœur d’un homme,que par ses actes.
Les mots peuvent être déguisés,même avec tact.
Ne crois pas ce que l’on dit,mais ce que l’on fait.
Les actes révèlent.Les mots restent sans effet.
Juger les défauts,est un manque de qualité.
Comme si la poutre,est toujours dans l’œil d’à côté.
L’or lui-même,n’est-il pas entaché de scories ?
Et pourtant sa valeur,n’a vraiment pas de prix.
Ce qui est pardonnable,n’a aucun mérite.
Sois toujours bienveillant,envers ceux qui t’irritent
Car n’est impardonnable,que l’impardonnable.
Ta patience,pourrait changer un cœur redoutable.

Si les avis divergent,que seul l’amour converge

Et non les pics,l’invective,voire les coups de verge.
Respectes et riche et pauvre,le fou et le sage.
De la même manière.C’est un noble apprentissage.
Car tu t’enrichis,autant de l’un que de l’autre.
Et parfois,l’un est aussi semblable,que l’autre.
Les mensonges éblouissent souvent,dans les sourires
Les vérités rayonnent souvent,dans les soupirs.
Le vrai ami,est celui qui te parle tapis
Dans l’ombre.Et l’hypocrite,celui qui irradie
En pleine lumiere.Mais ton vrai ami,c’est toi-même
Ton pire enn’mi aussi,selon ce que tu sèmes.
Spiritualise le matériel.Matérialise
le spirituel,afin que ton âme ne s’enlise
dans les vastes sables émouvants,du temporel
qui égrène ses larmes,d’une sombre aquarelle
seule,la vraie richesse ne se dilapide jamais.
et nul vent,pourra éteindre un cœur enflammé.
Revêts également la décence, sur ton âme
Car l’habit fait bien le moine,sur les macadams.
Bannis ces opiums : le doute,la haine,la rancœur
Et l’aurore poindra,à l’horizon de ton cœur.

 

 

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