La politique de l'ombre

psycose

écrit le 10/11/2014

La politique de l'ombre



Le support universel qui entretiendrait l'équilibre social est représenté par la justice. Une notion abstraite ayant comme ambition d'harmoniser la population à une conception convergente de la moralité. Un idéalisme sensationnel qui transcenderait la ségrégation afin d'apporter la réparation légitime à l'intéressé. Oui, c'est la philosophie du dédommagement ! Ainsi, chacun sera reconnu avec ses droits et ses principes. Protéger les faibles et surveiller les forts. Tout un système exécutif, atteste sur l'honneur, de la réalité du besoin et se met garant de la surveillance et de la défense des uns et des autres contre les dérives de certains «rebelles».


Bien évidemment, tous ceux qui n'aspireront pas à la même vision juridique seront immédiatement traqués comme des bêtes sauvages, sans leur accorder aucune liberté d'expression. Le pouvoir médiatique gouvernée par la politique de l'ombre se chargera naturellement de leur attribuer une image diabolique. Une mesure importante pour sauver le peuple d'un probable égarement. En effet, certaines personnes qualifiées de «faibles d'esprit» peuvent toujours se laisser influencer par une idéologie qui leur était jusqu'à présent complètement indifférente.


La justice ne serait donc qu'une conviction personnelle liée à un certain nombre d'individus au sein d'une société afin de régir au mieux l'ensemble des activités, qu'elles soient économiques, politiques ou bien culturelles. Par conséquent, la justice humaine est avant tout indispensable pour la cohésion sociale plus que pour un quelconque effort de trancher entre le vrai et le faux, le véridique et l'imposteur. Au sein d'une nation, il suffirait d'un coup d'état pour redéfinir les lois selon la volonté du conquérant.


Posséder le levier de la justice est synonyme de pouvoir absolu sur le peuple. Hypnotisée par ce qui lui semble être juste selon ses représentants, la population se soumettra inconsciemment. La politique de l'ombre peut désormais s'amuser à son bon-vouloir, manigancer stratagèmes et illusions, réformer et contextualiser les événements médiatiques sans danger ni représailles. Qu'est-ce donc la justice ? Existe-elle ? Si oui, où la chercher ? Sinon, est-il raisonnable de se mentir afin de continuer à vivre dans la négligence ?


La justice de départ censée préserver les faibles contre les forts n'est à présent plus qu'un jeu de perversion manipulé par les forts. Personne viendra désormais entraver leurs projets. Face à des hommes tapis dans les ténèbres suffisamment rusés, c'est l'effondrement de tout un système judiciaire. Les faibles subissent, les forts jouissent. Et entre les deux, la masse. . .dans l'insouciance.

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