La porte.

maelis

Besoin de violence.

     « Ouvre la porte, salope ! »


   Elle sentit sa gorge se serrer mais refusa de pleurer. Elle sentit l'eau aux bords de ses yeux mais refusa de pleurer. Elle sentit ses joues devenir chaudes mais refusa de pleurer. Elle sentit les larmes couler sur ses joues mais refusa de pleurer.

   Un grand coup de pied fit vibrer la porte. Elle prit du papier toilette et essuya son visage en tremblant.


     « Aller, sors, pétasse ! T'as pas de couilles ou quoi ? »


   La haine monta en elle. Elle était faible.


     « Je te promets, je vais éclater cette porte, et t'as pas envie de te trouver derrière quand ça va péter.


     - Pourquoi tu fais ça ? »


   Il donna un nouveau coup de poing contre la porte en poussant un grognement haineux.


     « Petite salope, ouvre cette putain de porte !


     -Non… » gémit-elle.


   Elle n'était pas capable de réfléchir, pétrifiée, elle n'était plus que sanglots. Elle était un petit corps secoué de tremblements.


     « Si tu ouvres pas cette porte, tu vas crever. »


   Il ne lui en fallut pas plus pour qu'elle déverrouille la porte. Elle ne voulait plus se cacher, elle préférait se faire tabasser à mort.

   Sans attendre, il donna un grand coup dans la porte, qui se heurta contre le bras de la jeune fille. Elle poussa un hurlement brisé. Il la prit par le col et la plaqua contre une paroi de l'étroit cabinet. Elle avait les yeux grands ouverts malgré la douleur. Elle attendait un coup de poing.


     « Tu m'as vraiment pris pour un con ! »


   Elle ne comprenait pas. Elle attendait un coup de poing. Il la secoua en la cognant contre la paroi à nouveau. Elle poussa un gémissement.


     « Tu me dégoûtes ! Tu es ridicule. À pleurnicher sans arrêt. Tu crois que t'es plus forte que tout le monde, alors qu'en réalité t'es qu'un microbe dégueulasse ! Un parasite ! Personne ne veut voir ta tête, tu dégoûtes tout le monde. T'es qu'un parasite. »


   Elle lui cracha au visage et elle accepta de pleurer.

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