La prière

Ô Sainte-Rita, patronne des causes désespérées,
Vous seule détenez la clé du miracle sous cette chapelle
Vous êtes la véritable incarnation de la charité,
En vous parlant je me sens pousser des ailes.

J'ai allumé la bougie la plus chère pour vous,
Vous êtes ma dernière chance de salut
Je sais que de là-haut vous voyez tout
J'ai déjà trop essayé je n'en peux plus.

Envoyez-moi un signe, n'importe quoi
Qui me prouve que les choses vont s'améliorer,
Qui me prouve que vous êtes là à côté de moi,
Que je ne vais plus passer mes nuits à pleurer.

Je ne sais pas ce qui me prends tout à coup
Tel le pauvre Christ sur sa croix, sourd à mes appels;
De sombres pensées m'assaillent et me clouent
Je vous en prie dites-moi que ce que je vois n'est pas réel.

Ils sont là à roder, ils souhaitent tous m'enfermer
Des créatures de l'enfer, je ne veux pas de cette vie;
Satanés vautours qui veulent me faire cramer,
Je leur ai déjà dit je veux atteindre le paradis.

Peut-être que je mérite ce qu'il m'arrive
Les cris dans mes oreilles sont trop forts
Je n'ai pas été pour chaque enseignement réceptive,
Mais deviendrais-je perdue en échange d'un peu d'or?

Personne ne fait attention
Ils détournent tous les yeux
Ils toucheront et prendront et jetteront
Je n'ai jamais été ce qu'il y a de mieux.

J'ai été sans doute naïve de croire que cela pourrait changer
Je n'ai jamais été faite pour autre chose
C'était écrit dans le champ de ma destinée
Couverte de boue, jamais il n'y poussera de rose.

Même vous malgré tout restez muette
Une déception de plus ou de moins...
Tout ce temps j'ai du inventer vos réponses, j'arrête
Je ne sais plus distinguer le tout du rien.

Je perds le fil je suis devenue folle,
C'est l'humanité qui m'a rendue ainsi
Ils se plaignent mais à qui la faute, j'en ai ras le bol
Pardonnez-moi je n'ai d'autre choix que de finir ici.

Cette Terre n'ai pas la mienne je l'ai toujours su,
J'ai toujours été trop attirée par le petit Jésus.