La répression sexuelle...

Brice Chollet

Réflexion personnelle sur l'héritage de la libération sexuelle

Je suis né en 1979, à l'apogée de la libération sexuelle. Les femmes ne portaient pas de soutien-gorge sur la plage et la nudité était naturelle. Les personnes qui étaient en couple avaient des relations sexuelles, c'était une évidence. En grandissant, j'ai vu cette liberté se dégrader progressivement, les femmes de mon âge se couvraient les seins en bords de mer et il est devenu inconcevable de se promener torse nu dans les rues des villes aujourd'hui. Les jeunes eux, ont tendance à négocier leur genre avant d'avoir eu le temps de pratiquer le sexe, se disent non binaires alors qu'ils se définissent par un pronom (trois possibilités, ce n'est pas mieux que le binaire pour définir l'infinité de nuances qu'il y a entre le masculin et le féminin) et il ne faut pas se tromper alors que je ne me définis pas comme étant hétéro, c'est une pratique le sexe, pas un état. Il y a beaucoup de sujets qui ne sont plus abordables parce que ça choque. Les gens se rendent peut-être mieux compte de leurs « traumas », mais on ne peut plus aborder de sujet sensible, ça les « trigger». Je suis capable de parler de tout et je n'ai aucun tabou, traumas ou pas, et quand on a un problème, on en parle. Le sexe, c'est quand même le meilleur moyen de prendre du plaisir gratuitement et sans effets secondaires à deux ou plus, même seul, mais il faut communiquer. Si tu n'arrives pas à te satisfaire, consulte. Je peux digérer la frustration tranquille vu que je n'ai pas besoin de permission pour me faire plaisir, je suis autonome, alors que certains s'interdisent et se frustrent. Bref, depuis que je suis né, la liberté sexuelle, on en revient...

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