La rivière coulait plus fort que tout
vatomuro
Comment être tranquille
comment trouver le bon rayon de soleil apaisant
dans le bordel infini
Les pieds sous les roches chaudes
les genoux cagneux,
écorchés par les jours passées
Traumatisés par les nuits passées
Le torse nu, à l'air frais du vent qui souffle,
qui souffle doucement,
sans demander son dû.
Je me demande si la sueur qui coule de mon front appartient encore au crane qui me sert de tête.
Les gouttes salées brulent les extrémités de mes yeux,
et assèchent les commissures de mes lèvres.
La sensation d'enfer a bientot remplacé la sensation de vide. Les jours qui s'achèvent ne sont que des au revoir jetés à la poussière. Les oiseaux n'ont jamais appris a voler, les poissons ne respirent pas sous l'eau. Le soleil ne mourra jamais. Le soleil n'a jamais existé. La boule de feu qui est dans ce ciel poisseux et filandreux, c'est une gomette collée, un postiche, une information erronée, un pixel mort sur la photo d'un élephant d'Afrique. Le désespoir s'étalle comme la confiture sur les tartines matinales. Je ne veux plus entendre le bruit des voitures sur le béton, le bruit des avions dans le ciel, qui déchire le bleu avec leur traces blanchatres et laisse un gout amer dans les strates supérieures. Je ne veux plus rien. Me réveiller un matin, sans savoir mon nom, le nom de mes amours, ni le parfum des fleurs. Je ne veux plus sentir la pluie.
La rivière criait plus fort que tout.