La rouquine phagocyte

clouds6

Ça fait comme un coup d'poing, un coup d'fouet, un cou brisé.

Qui entre mes mains se vrille, se tord, se déchire !

La langue se délie, un délice, tout se délivre

L'estomac secoué, et la bile me brûle la gorge

À quel point fallait-il être sot,

Ou bien naïf, voire inconscient !,

De penser que les choses changeraient

Ingrat, odieux, sale et visqueux

Ton visage sous ma semelle

Tout doux contre le gravier brûlant

La haine dans les veines,

Qu'elle était vaine cette tentative de fuite

Et belle cette mauvaise conduite !

« rien à foutre, rien à foutre

Tu m'entends ? Je ne suis

Plus là déjà, regarde-moi

Je disparais »

C'est à se demander :

T'avais quoi dans le slip ?

Des couilles

Mais t'avais quoi dans le crâne ?!

Trop de fumée d'idées de lâcheté

Et quelle banalité pour un juste départ

Trop de trop, trop de toi et

Voilà ce qui t'a effrayé

« comprends-moi ma belle

Les temps sont durs le monde est fou

Pardonne-moi d'être un fond sans fin

Mon monde est fou

Elle est arrivée si belle si réelle

Comme l'opportunité vicieuse de redevenir moi-même

Sauvage et creuse,

Ce moi-même quelque part perdu

Poupée de cendre

Et de cendres étaient remplis mes cendriers »

J'ai cru des choses alors j'ai attendu

Bercée hypnotisée et, putain,

Terrorisée

Un océan profond

Opaque

Couleur lune

Comme mes nuits,

Humides,

Mais à la fois inexistantes,

Et à la fois si puissantes

L'heure où tous se réveillent et se mêlent à ma vue

Ces absurdes fantômes

Ils ont fait de moi l'un des leurs

Elle était alléchante leur idée !

Faire de moi une sombre merde,

Et tu vois, je n'y ai pas résisté

Car leurs langues se délient et de liesse me lèchent le front

Les joues, les os, le cœur

D'une langue épaisse et recouverte d'épines

Le poison est chaud et s'insinue et s'installe

Une seconde peau

Une moi interne qui chie des mots

Là où J'aurais pu me contenter de les pleurer

Mais il faut que les choses soient fortes et extrêmes

À quoi bon prendre des gants,

Puisqu'on n'en sortira jamais indemne.

Je m'enlise de négativité

Pourtant, je me sens libre et

Ivre de folie, je plane au-dessus du monde

Je me bouffe des murs des immeubles des poteaux

Mais il y a tout un tas de merveilles que je garde au chaud

De l'affection des jolis mots de la tendresse

Tu ne m'as pas tout ôté

Je suis ravie que tu sois partie

Que tes doigts osseux poisseux

Ne puissent plus jamais agripper mon cœur

À l'intérieur duquel, plus je grandis,

Plus tu meurs.


Moi non plus, Monsieur B,

Je n'aurais pas dû ouvrir

À la rouquine (carmélite)

Phagocyte -

Si j'avais su que l'inviter à ma table

Aurait invité les tornades

Bien qu'elle m'est débarrassée d'une mer

(E) d'emmerdes

« Y a dû y avoir des fuites »


Signaler ce texte