La rouquine phagocyte
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Ça fait comme un coup d'poing, un coup d'fouet, un cou brisé.
Qui entre mes mains se vrille, se tord, se déchire !
La langue se délie, un délice, tout se délivre
L'estomac secoué, et la bile me brûle la gorge
À quel point fallait-il être sot,
Ou bien naïf, voire inconscient !,
De penser que les choses changeraient
Ingrat, odieux, sale et visqueux
Ton visage sous ma semelle
Tout doux contre le gravier brûlant
La haine dans les veines,
Qu'elle était vaine cette tentative de fuite
Et belle cette mauvaise conduite !
« rien à foutre, rien à foutre
Tu m'entends ? Je ne suis
Plus là déjà, regarde-moi
Je disparais »
C'est à se demander :
T'avais quoi dans le slip ?
Des couilles
Mais t'avais quoi dans le crâne ?!
Trop de fumée d'idées de lâcheté
Et quelle banalité pour un juste départ
Trop de trop, trop de toi et
Voilà ce qui t'a effrayé
« comprends-moi ma belle
Les temps sont durs le monde est fou
Pardonne-moi d'être un fond sans fin
Mon monde est fou
Elle est arrivée si belle si réelle
Comme l'opportunité vicieuse de redevenir moi-même
Sauvage et creuse,
Ce moi-même quelque part perdu
Poupée de cendre
Et de cendres étaient remplis mes cendriers »
J'ai cru des choses alors j'ai attendu
Bercée hypnotisée et, putain,
Terrorisée
Un océan profond
Opaque
Couleur lune
Comme mes nuits,
Humides,
Mais à la fois inexistantes,
Et à la fois si puissantes
L'heure où tous se réveillent et se mêlent à ma vue
Ces absurdes fantômes
Ils ont fait de moi l'un des leurs
Elle était alléchante leur idée !
Faire de moi une sombre merde,
Et tu vois, je n'y ai pas résisté
Car leurs langues se délient et de liesse me lèchent le front
Les joues, les os, le cœur
D'une langue épaisse et recouverte d'épines
Le poison est chaud et s'insinue et s'installe
Une seconde peau
Une moi interne qui chie des mots
Là où J'aurais pu me contenter de les pleurer
Mais il faut que les choses soient fortes et extrêmes
À quoi bon prendre des gants,
Puisqu'on n'en sortira jamais indemne.
Je m'enlise de négativité
Pourtant, je me sens libre et
Ivre de folie, je plane au-dessus du monde
Je me bouffe des murs des immeubles des poteaux
Mais il y a tout un tas de merveilles que je garde au chaud
De l'affection des jolis mots de la tendresse
Tu ne m'as pas tout ôté
Je suis ravie que tu sois partie
Que tes doigts osseux poisseux
Ne puissent plus jamais agripper mon cœur
À l'intérieur duquel, plus je grandis,
Plus tu meurs.
Moi non plus, Monsieur B,
Je n'aurais pas dû ouvrir
À la rouquine (carmélite)
Phagocyte -
Si j'avais su que l'inviter à ma table
Aurait invité les tornades
Bien qu'elle m'est débarrassée d'une mer
(E) d'emmerdes
…
« Y a dû y avoir des fuites »