la rupture.

moona1993

Je pleurais. Je pleurais et je pleurais. Toutes les larmes de mon corps, je ne m’arrêtais pas. Et lui, il restait là, à me regarder à continuer de pleurer.

Je criais :

- Mais t’es trop con ! Tu comprends rien. Tu crois que l’amour est un jeu et qu’on peut tout se permettre ? Si tu penses que c’est comme ça que ça marche alors tu en ressortiras toujours perdant, putain ! … Tu peux pas jouer avec l’amour, tu peux pas...Dégage, je veux plus…te voir. Pars …s’il te plait, pars…j’te déteste. Je te hais ! T’es qu’un pauvre con, qu’un pauvre petit connard qui joue avec la vie des autres. Tu agies selon ce qui est le mieux pour toi et tu penses pas …tu penses pas aux autres, au mal que tu leur fait...t’y penses pas, t’en à ...rien à foutre, tu penses pas …tu penses pas…à...à moi. Et moi je…je pense trop à toi. Je pense trop à tout, à nous surtout…et toi, toi, tu t’en fou !

Il ne bougeait toujours pas, indéchiffrable.

- C’est bon j’men vais, Dis je entre deux sanglots,…puisque tu pars pas j’men vais.

Toujours rien. Pas un mot. Je me dirigeais vers la sortie puis :

-Attends.

Je le dévisageais le regard mêlé de larmes.

-Je …sais que je suis un salaud. Seulement j’arrive pas, je…je sais pas comment faire pour te rendre heureuse. Pourtant je le veux mais…je sais pas…je…

Il me dégoutait, Quand est ce qu’il allait arrêter de jouer la comédie ?

-Tu l’as sortit combien de fois cet argument et à combien de nanas trop connes comme moi ?  arrête de te faire passer pour la victime s’il te plait, t’es pas crédible. Et puis, si…si tu l’avais vraiment voulu …me…me rendre heureuse et bien, t’y…t’y serais arrivé, parce que…quand on souhaite vraiment quelque chose pour quelqu’un, …et bien on y parvient, même si c’est dure, on y arrive, j’te jure on y arrive.

Il ne dit rien, détourne juste le regard et baisse les yeux.

Une larme coule sur son visage. Il ne l’essuie pas. Elle roule le long de sa joue, ruisselant entre les poils de sa barbe mal rasée. Je le trouve beau. Comme toujours.

-Je t’aime, dit il tout simplement, je t’aime, mais je ne sais pas comment te le montrer.

Je veux le serrer dans mes bras mais je ne dois pas. Surtout pas. Il faut que je sois forte. Alors je relève la tête et le regarde droit dans les yeux, je fronce les sourcils et déclare, le ton dur :

-C’est finit Maxime. C’est trop tard, je m’en vais.

Je lui tourne le dos puis m’éloigne, je sens les larmes couler de nouveau... Il ne faut pas que je me retourne sinon je ne pourrais ma m’empêcher de me jeter sur lui et l’embrasser. Je ne pourrais pas m’empêcher de  lui dire que c’est pas grave et que, ce que je veux par-dessus tout, c’est lui, son corps, sa peau, son odeur, lui. Je ne pourrais pas m’empêcher de lui dire que je m’en fou de cette Helena et pour quelles raisons il a couché avec elle. Je ne pourrais pas m’empêcher de lui dire que je l’aime et que je sais qu’il m’aime. Je ne pourrais m’empêcher, alors je ne me retourne pas. Et je continue de marcher, droit devant moi, laissant derrière moi ce que j’ai de plus précieux au monde.

Maxime.

Je l’entends me crier d’attendre, de revenir. Je perçois cette détresse déchirante qui habite sa voix à ce moment, cette sincérité. Pourtant je ne me retourne pas et je continue d'avancer.

Maxime.

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