La saga de l'été

vincb

Biographie :

Vincent Bernard est né à Metz, l’année du premier choc pétrolier. Ce presque quadragénaire se passionne d’abord pour la clinique avant d’officier, les aléas de l’insertion professionnelle aidant, pendant quelques dix années, comme chef de projet en ingénierie de l’information auprès de « grands comptes ». C’est un peu avant la crise financière de 2008, lors de la lecture de « À la vitesse de la lumière » de Javier Cercas (Éditions Babel actes sud, 2006), en découvrant la citation : « Peut-être que seul devrait être écrivain celui qui ne peut être autre chose. », qu’il comprend qu’il est temps pour lui d’amorcer sa sortie de l’impasse, qui prendra la forme d’une énième nouvelle vie consacrée, cette fois, à l’écriture. Depuis qu’il a résolu sa propre crise identitaire, il a collaboré à la revue érotique, littéraire et graphique « Stupre ». Il a créé l’institut de libération du langage avec d’autres petits uns qui résistent contre l’air du temps. Il a écrit un temps pour la télévision, assisté à la création d’une maison d’édition associative, ainsi que de plusieurs spectacles vivants, dont « Traversée et résonances du théâtre de Bernard-Marie Koltès », avec des adolescents de l’agglomération messine, présenté à l’occasion de l’intégrale Koltès 2009. Il essaie aussi de se réapproprier l’espace public par le langage avec les Porteurs de Parole, court après des projets, anime des ateliers d’écriture et des stages d’éducation à l’image, etc.

Synopsis :

Un soir de semaine chez la famille Piedanlo, une famille moderne, un rien caricaturale, et on s'en doute sous pression. Clémence, une femme active, est occupée à préparer le repas. Elle s'agite beaucoup en cuisine mais n'avance pratiquement pas. D'abord, elle doit superviser les devoirs de son plus jeune fils Jéremy. Celui-ci doit rédiger un devoir de français sur ses vacances et n'a de cesse de lui raconter des anecdotes concernant « Le Valais ». Il est intarissable aussi bien sur l'impression de liberté, les activités, les paysages. En même temps, Maeva l'adolescente survoltée et hystérique ne cesse d'aller et venir son téléphone à l'oreille, ou pianotant des SMS qu'elle lit à haute-voix. En fait, elle raconte à toutes ses amies son flirt de l'été et surtout son premier baiser. Elle décrit en boucle, un moment terriblement romantique avec un garçon qui semble être le prince charmant. Gaston, le père qui rentre du travail, embrasse à peine sa femme et commence à lui raconter ses soucis de boulot, son chef de service tyrannique, ses collègues aux blagues de potache, l'oppressante routine du train-train quotidien et les embouteillages, etc. Clémence tant bien que mal écoute, essaie de répondre à son mari ainsi qu'à son fils, tout en sommant Maeva de lâcher son appareil. Au bout d'un moment dans un brouhaha indéfinissable, on la sent rêveuse et déconnectée. Les membres de sa famille l'interpellent pour savoir à quoi elle pense ?

Alors apparaît à l'écran une photo de vacance où l'on voit, sur fond de montagne au pied d'un joli chalet, la mère de famille confortablement installée dans une chaise longue, les enfants jouant aux raquettes, et Gaston allumant le feu pour le barbecue.  

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