La salamandre

le-baron

Elle était née du feu.

Objet de tous mes enjeux.

Sa peau sans fard en guise de carapace.

Sur laquelle les sentiments se brisent telle de la glace.

Je suis tel un enfant sans défense.

Offrant mon âme à toutes ses offenses.

Jetant mon corps dans une éternelle errance.

En quoi ai-je donc mérité une telle engeance ?

Pitoyable pantin devenu.

Une ombre pour ceux qui m’ont connu.

Dans ce monde étranger je suis désormais perdu.

Mon astre, mon guide, ma lumière a définitivement disparu.

Assis sous mon saule, je pleure.

Sans bouger, je regarde passer les heures.

Face à mon grandiose château devenu triste demeure.

Et seul, seul, seul, seul, seul, seul, seul, je crie car j’ai peur.

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