la semence des temps
Olivier Memling
Le destin de mourir appartient à la terre
il faut par les flambées ramoner nos misères
souffler la braise ensemble et roussir nos bras nus
gagner les joues en feu, oh mon enfant perdu
et découvrir à deux des choses sans pareil
Sur les eaux portantes nos voiles appareillent
passées la brume molle et les bouées des îles
nous cinglons les saisons à risques et périls
Là‑bas nous violerons les dimensions humaines
de l'espace et du temps. Nous ferons exploser
le futur qui nous rive à la durée certaine
Minuscule éternel mon salut est d'oser
pénétrer par orgueil aux champs du tout présent
De mes brèves amours il jaillit un mystère
quand j'étoile nos corps pour faire de leur poussière
un astre instantané, la semence des temps
1979
J'aime!
· Il y a plus de 14 ans ·moujik
joli poème qui vient de traverser les âges...
· Il y a plus de 14 ans ·lily-charles