La source (bis)

Jean François Joubert

Afrique, je ne connais pas ton essence, tu es belle dans ton désert, ocre rouge, aux tons de tes épices qui assomment le sable chaud.  L'au-delà haut coule peu, et le temps fuit sans verdir tes plaines. La seconde, le présent se vide, et le passé rappel aux cromalins sapiens qu'ils ne pensent qu'à leur gueule. Le H de l'histoire est petit, car il n'a pas de A, comme α  Babylone est β le ﮡڳڠ de l'alpha-bête… Les Zèbres gambadent sans allumettes – la robe bleu alezan levant ; le Kacou Kaki rayé à la casquette grignote la vie ponant, et serre la visse du gris faisant éclore des cactus H2O, et des Chacals gentilles qui dépècent l'envie avant l'appel du vol, sans os et  gariguette sur le bateau, ce Vautour qui croque gratuitement la vie des Babouins de l'occident, pas le Veau, ni la Vache, ou la montagne de Mouton  qui tournent  en broche pour un méchouis géant et décadent.

 

Nous les européens, on appel cela de l'import/export, vous comptez en brebis nous en pièces de cuivre, ce n'est pas un exploit que de dire que des gens crèvent de jalousie de vous voir beau et souriant, peau sombre et dents d'acier, face aux blancs presque méchant tant la mort, et la douleur, les effraye…

 

Vers chez-moi, la  technologie annule la logique que la carte majeure, la bancaire, qui sans ail, sans piment oiseau se moque de la banquise, celle qui permet à l'Humain de se nourrir, de se couvrir, et pourquoi pas de boire une bière ? D'étancher sa soif d'argent et d'or !

 

Chez-nous, vous perdez l'envie, et les traditions s'étiolent, et vous rêvez de retourner à Dakar, Madagascar, au Zimbabwe plein de plaie ouvertes des cicatrices à la tête… Oh pas des vrais, des fausses ou des fosses, c'est plus violent qu'un Baobab qui se fracasse sur un rocher. Je vous sens septique à souhait, tel la fossette de ma fiancée du vent, Souvenir d'images de Vison, des visages de passion des Ours au miel de fleur l'Orque d'orangé, Le rorqual commun, et les pattes des Pingouins qui tâtent la neige afin de sauver l'œuf de la marquise leurs valets aquatique qui tempère dure, et tempêtes leurs ballets de boulets de canon. Heureux soit-îles les enfants clown, aux bâtons roue qui roulent des nems et de la semoule, sur un solfège de cailloux, rubis, diamant et mélodies… Toujours le sourire aux lèvres heureux de se balader sous l'averse de Ubu, sur leur plage sans la mer. Le phaéton brûle, et le Chameau copule à sa guise, sans Cigogne sur des talus de pluie, le Cafard existe aussi par chez-moi, je sais que vous connaissez le ballon rond, et la mongol fière, le cervaux-lent ; peu l'ivresse des fonds marin ou marine, Varech sous nos narines se prennent de l'embrun des coup de tabac, et vous des Eléphant, docile, plus que la roche de belle-ailes de papillon, qui pour moi sonnent prison, abandon, et quelque fois le murmure de mon imagination parle d'abandon. Dans  ce voyage immobile par des images télé portées en compagnie du son, au cœur de mon « ego », j'ai vu la mort, l'amer, l'amour, je sais que vous souriez tant la vie est rude, la soif, la faim, des baleines des requins, et ce désir d'envahir l'Europe, pour manger le pain sans la recette du Tiramisu, de voir l' Albatros, le Babouin, le Dindon, le Fou de bassan, le Goéland, la Hyenne, le hibou, la chouette et l'iode des marées hautes, le 1/12 de désir, de plaisir, et le reste de galère, juste pour ne pas ramer.

 

 


Signaler ce texte