La symphonie d'une vie

Johan Bord

C'est la symphonie d'une vie
Bercée par la mélodie du malheur d'un cœur
Les amertumes de la vie font couler trop de larmes
Comme rire jaune à une vie pas tout à fait rose
 
Écrire permet de rêver, de s'évader de cette prison dorée
De l'imagination où la réalité est couleur béton
La misère je la côtoie chaque jour de ma vie
Comme une amie proche, elle me rappelle sans cesse de ne jamais l'oublier
Pour me rendre plus fort et créer l'expérience de la vie
Découvrir ce monde de haine et de mépris où peu de personnes tapent à votre porte pour vous aider
Comme un monstre de foire on vous pointe du doigt,
On préfère vous dévisager sans aucune gène, et parler dans votre dos

Vous n'imaginez même pas ce que c'est de ne pas manger à sa faim
Vous n'imaginez même pas ce que c'est que de crever de froid dans ce piteux HLM
Qui grouille de cafards en tout genre
Vous n'imaginez même pas ce que c'est de voir couler les larmes de sa mère chaque jour
Et l'entendre vous dire :
« Mon fils, excuse-moi de ne pas te donner ce que tu veux, pardonne-moi »

Mais je ne peux que répondre fièrement, la larme au coin de l'œil :
« Si maman, j'ai ce que je désire, c'est-à-dire une vie riche en événements, peut être pas toujours les plus heureux, mais je serais toujours là pour ne montrer aucune faiblesse, sourire et rire même si c'est sans aucune raison  »

Mais je dois revenir sur terre, je dois consoler et sécher les larmes de ma mère
Quand elle regarde son compte bancaire, impossible de payer le loyer
Situation financière critique je crois que pour ma mère
C'est la fin d'une vie qui se rapproche à grands pas
Fatiguée, écroulée par toutes ces années de combat acharné
Elle ne se bat pas pour elle mais pour nous, pour notre bonheur

Car l'histoire d'une vie, pourtant pas aussi extraordinaire que ça,
Mérite simplement d'être raconté avec humilité afin de la remercier
Ma vie on pourrait croire qu'elle est triste
Tout droit sortie d'un film dramatique
En noir et blanc à travers les hublots de tes yeux
Mais j'écris juste mes douleurs et mes peines sur cette pauvre feuille blanche
J'écris mes douleurs et mes peines tout droit sortie du roman de ma vie
 
Et j'aimerais voyager, découvrir des nouveaux horizons,
Mais je n'ai pas le fameux passeport pour le bonheur
Car ma vie est morte
Il me faudrait un défibrillateur pour la réanimer
Le choc de la vie vous laisse des séquelles pour toujours
Cicatrices marquées au fer rouge
 
Les larmes coulent sur cette pauvre feuille meurtrie
Par les coups de stylo contrôlés
Par les rancœurs de mon cœur
Bercés par les cris d'horreur de mes pensées
Si obscures, si noir à l'intérieur
 
Cette vie rose ou noir
Le silence est d'or, perdu dans mes pensées
Armé de courage avec foi sans haine sans peine
 
C'est la mélodie d'une vie où chaque note de piano
C'est le rythme de mon cœur qui bât sans orchestre,
Sans percussions pour me guider au-delà des partitions
Avec ou sans fausse note, c'est de me laissé bercer par la symphonie de la vie.


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