La tête haute.
Christophe Hulé
Si je devais dire ici ce qui me pèse, comme la plupart d'entre nous je pense, « est-ce le dégoût de la vie » ou cette vanité qu'on continue à traîner, comme une enclume qu'on souhaite apporter avec soi où qu'on aille.
Se convaincre qu'on est pas rien, aussi futile et douloureux que de croire à quelque paradis qui ne serait permis qu'à certains.
Les bienheureux sont ceux-là qui ne s'intéressent qu'aux autres, et surtout l'amour d'une mère pour cet enfant, aussi monstrueux soit-il, on oublie le monstre, mais on ne peut pas en vouloir à celle-là qui a tout donné, comme toutes les mères, et qui n'a jamais failli dans cet espoir que la chair de sa chair devienne « quelqu'un de bien », comme dans la chanson.
Rester la tête haute, fière ou fier de soi-même, même si aux yeux des futiles on a rien accompli de mémorable.
Si on gratte la surface de cette peau visqueuse dont on nous a affublé, et que l'on cherche tout ce qu'on a accompli de beau, de bien, on peut se dire que le parcours n'a pas été vain.
Les vrais monstres sont ceux qui vous ont fait croire que vous en étiez un.
Ceux-là sont forts mais envient sûrement la part d'humanité qui leur fait défaut.
Qui est fragile a connu et compris la fragilité, se préoccuper de l'autre n'est pas un acte qui s'affiche, ce n'est pas non plus la peur des coups pour soi-même, qui est fragile et voit la fragilité dans l'œil du voisin est HUMAIN.
Pardon ici pour « le masculin qui l'emporte », c'est une question de lisibilité et de conscience, comme « l'homme » dans sa fragilité comme générique de l'humanité.
Les féministes le savent bien, tout est une question de contenu, à moins de nous imposer un nouveau joug, comme si l'on en avait pas assez, celui qu'on appelle aujourd'hui "wokisme", beaucoup plus pernicieux et réducteur que la discrimination positive ou le politiquement correct d'hier.
Plutôt que de rabâcher la bible du « vivre ensemble », qui n'est qu'utopie, ou autres concepts abstraits qui sont contre productifs, il faudrait redéfinir ce que devrait être, et ce qu'a pu être autrefois, L'HUMANITÉ.
L'humanité n'est pas « fragilité » dont on devrait se soucier, le plus souvent, comme la charité, pour se donner bonne conscience et s'en laver les mains, avec cette jubilation inavouable d'être passé entre les gouttes, l'humanité qui s'oppose à la BARBARIE, celles que l'on attribue aux bêtes qui n'ont pas cette chance de pouvoir penser, aux bêtes qui ne font que survivre et qui, néanmoins, prennent soin de leurs petits.
Certes, nous ne sommes ni prédateurs ni proies, c'est bien à ça que servent les lois.
L'état sauvage, comme la nature, peut reprendre ses « droits ».
Aujourd'hui, c'est la nature qu'on laisse respirer dans certaines régions pour retrouver la paradis perdu.
Mais baisser la garde ou laisser mourir ce que l'humain a construit de meilleur, c'est de notre responsabilité.
Et de quoi sont faites ces guerres, et pourquoi ces charniers, de bouts de territoire qui seront perdus ensuite, de vanité stupide, pardon pour le pléonasme, voilà bien des millénaires que l'on ne poursuit qu'un but : voir enfin advenir l'apocalypse qui n'a rien d'une décision divine.
Si Dieu vraiment a fait l'homme à son image, il doit craindre les miroirs.
L'Homme a toujours voulu s'élever au dessus de sa condition de grain de poussière cosmique. Allez hop; sous le tapis, l'Homme ! :o))
· Il y a plus d'un an ·Hervé Lénervé
Dans l'infiniment grand, tout est grain de poussière.
· Il y a plus d'un an ·Christophe Hulé
Ne soyons pas présomptueux, nous faisons partie de la nature, peut-être veut-elle disparaître ?
· Il y a plus d'un an ·yl5
Si elle le veut vraiment, avouons qu'on l'y aide pour beaucoup.
· Il y a plus d'un an ·Christophe Hulé