La vacuité du repos
ivy
A quelques heures de la libération, l'étreinte si connue de l'angoisse me revient.
Du temps libre, des vacances, le repos, semaine tant attendue et aujourd'hui tellement redoutée.
Dormir, ça j'en ai besoin, pour sûre, mon visage ne suffit plus à contenir ces cernes de plus en plus profondes.
Mais comment profiter de ces moments de détente lorsque je sais pertinemment que seul ton absence remplira mon espace. Ton silence me pèse tellement que ma poitrine se serre à la simple évocation de ton nom, au moindre souvenir qui ressurgit. Le vide, voilà ce que tu m'as laissé, voilà ce que jai gagné. Des montagnes de vide, un rien à ne plus savoir qu'en faire, un poids invisible qui m'enterre tous les jours un peu plus.
Seule la perspective de ne plus voir ton regard me fuir, de ne plus entendre ta voix et tes mots qui m'ignorent, me confirme que ce temps de coupure est une bonne chose.
Ici, rien n'a de sens, j'espère toute la journée de te croiser, d'entendre ta voix si apaisante et je suis tétanisée lorsque tu apparais, car alors, je vois ce que nous sommes devenus, deux inconnus que plus rien ne relie.