La vengeance de La chouette (4)

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4. Nous ne sommes plus un mari et sa femme, mais une victime et son bourreau. J’aime ça. Complètement électrisée par le scénario que j’ai ficelé la nuit d’avant, je me prends au jeu à la limite de l’excès de zèle. Je le vois, la panique dans le regard, mais je ne ressens aucune pitié. Bien décidée à lui donner une bonne leçon, je continue mon stratagème. M’emparant d’une bougie, je lui verse la cire chaude sur le corps. En réponse, un hurlement venu des profondeurs, que j’ignore. Au contraire, je me saisis d’une seconde bougie et renouvelle l’opération. Il s’agite essayant d‘échapper au jet de liquide bouillant. En vain, toujours prisonnier, il ne peut échapper à son châtiment.

« Tu es devenue folle, tu cherches quoi ? »

« Tais toi, tu n’es pas en position de la ramener. »

D’une voix doucement moqueuse, je me penche vers son oreille et lui murmure :

« Il me reste à écrire la dernière partie de cette nouvelle. Je n’ai pas encore tranché sur le sort final. »

Je dégage de dessous le lit, une valisette qui m’a coûtée une fortune. A l’intérieur, l’accessoire ultime, un pistolet assez spécial. Je le lui montre, il n’a pas l’air de savoir ce que c’est. Tant mieux, l’effet en sera encore meilleur. Je lui bande les yeux et lui attache les pieds aux barreaux du bout du lit.

« Ne bouge pas, au moindre mouvement, je te mets une balle dans la tête. »

Il transpire à grosses gouttes. Je jubile. Plus il tremble, plus je prends du plaisir.

Armée de mon nouvel accessoire, je m’atèle à une tâche à laquelle je ne suis pas habituée : le tatouage. Au milieu du cœur rouge à lèvre, je dessine. Puis, satisfaite du croquis, je dois le concrétiser à l’aiguille. Le travail peut commencer. Il me faudra plus d’une heure et demi, pendant laquelle monsieur gémit et me maudit. Les mâchoires crispées, je pense qu’il a compris l’objet de sa souffrance. A peine ai je terminé, je lui nettoie les perles de sang. Le résultat est à la hauteur de mes espérances, pour une première, c’est une réussite. Voilà, mon homme, avec une magnifique chouette sur le cœur. J’ai pris le soin de compléter cette œuvre avec l’adresse web de mon blog. Au moins il n’aura plus aucune excuse pour ne pas lire mes textes.

« T’as le look coco !!! »

Je lui hôte le bandeau. Le regard est toujours apeuré mais une pointe de colère commence à apparaître.     

« Alors, tu veux toujours du thriller ? »

« Tu es complètement givrée ma pauvre fille. »

En réponse, je lui montre le pistolet. Silence.

Il passera le reste de la nuit dans cette position.

Il me faudra assumer dès à présent cette soirée. Et je risque d’en entendre parler pendant des décennies. Mais quel plaisir!

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Nb : La chouette bavarde confirme à sa famille et ses amis que ce texte n’est qu’une fiction… pour les 3ème et 4ème parties. N’appelez pas la gendarmerie ! Si monsieur n’a pas compris mon message, je me verrais obligée de faire de cette fiction une réalité. Je t’aime Darling !!! ;-)   

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