La vérité sur la nuit.

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J’ai compris que j’étais aussi éphémère qu’un amour perdu, alors si je les réunies il ne passera plus jamais de temps avec moi.

La nuit se faisaient de plus en plus longue, le temps exercer une pression sur mes tympans tandis que je jouais au cents pas dans cette petite chambre attendant que la lune fasse le tour de mes pensées. Une ombre apparut devant moi, entouré par la lumière des réverbères qui scruter ma chambre, mais personne autour, juste cette ombre suivie d'une voix délicate, sortie de nulle part, enveloppant ma chambre pour me parler :

-Que fais-tu ? Pourquoi ne dors tu pas ? »


-Parce-que je suis un enfant du soleil et de la lune, je n'ai ni père ni mère. J'ai perdu mon humanité le jour où je compris que ma place n'était pas ici-bas, mais plutôt là-haut avec Peter-Pan et les autres. Et vois-tu, petite voix, les êtres des cieux n'ont pas le droit à la beauté du soleil. »


-Et moi, pourquoi je n'ai pas le droit de dormir ? »

-Je l'ignore, qui es-tu ? »

-Je… Je ne sais pas. Je n'ai ni sexe, ni nom. Je suis née d'un couple, j'ai accompagné mainte foi mes parents de leurs coter sans que jamais ils ne sachent que j'existe. Petit à petit, ma mère est partie. Jolie maman, que mon père m'a appris à aimer.

Je n'existe pas, ni pour l'un, ni pour l'autre. Pourtant papa en a passer du temps avec moi… Oh oui.

Mon papa, il est comme toi. Il ne dort pas, maman l'a abandonné au coin d'un rayon de lune et est partie à son opposé devenant le soleil d'une partie du monde. Ils se croisent parfois mais papa ferme les fenêtres et les portes. Cache les halos de lumières pour pas que la gaité de maman l'obsède puis par se coucher, quand il se réveil il me berce en serrant ses dents jaunies par l'attente et la paralysie de la douleur que je lui procure. »

-Ta vie semble bien terne. N'as-tu jamais voulu réunir tes parents ? »

-Oh non !

Papa disait toujours que je le rendais lâche, que sans moi il pourrait avancer vers elle, ou me trouver une autre maman. J'ai compris que j'étais aussi éphémère qu'un amour perdu, alors si je les réunies il ne passera plus jamais de temps avec moi.
Pour le moment je suis comme un orphelin, je sais que je ne trouverai jamais véritable foyer alors je survie en me faisant adopté, maladroitement. »

-Quel âge as-tu ? »

-Des siècles, je crois. Mon père est généralement écrivain, il vie pour maman, écris pour maman, dort quand il le peut, pour maman, mange pour maman, bois, surtout, pour maman. »

-Des siècles ? Je dois rêver. »

-Non, j'existe bel et bien mais on ne daigne jamais me parler de vive voix. Pourtant je suis là et j'aide les gens comme vous. Quand je parle de papa, je parle de toi et des autres. Je suis un peu partout en ce moment même. Tout le monde sait que je suis là, mais particulièrement avec vous. »

-Au vu des nombreux père que tu sembles avoir eu, tu as du en avoir des prénom, non ? »

-Oui, Rebecca, Ophèlie, Marine, Maïté, Caroline, Marie, Olivia, Camille ou encore Margaux, Alexia… Toujours le prénom de ma mère. On me désigne, cependant, par un mot. »

-Comment ? »

-Insomnie. »

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