La vie est un je…

La vie est un je, un je de société où chacun cherche à se définir, à se construire, à trouver sa place, dans des je de rôles. On joue avec les règles, les limites comme un je d'enfants, on s'y méprend, on s'y reprend, on relance les dés pour pouvoir rejouer.

La vie est un je, un je de cartes, où l'on cherche des adversaires pour se confronter à la réalité, pour mesurer ses facultés. Un je de stratégie qui peut très vite devenir un je dangereux lorsqu'il devient un je de pouvoir où l'on cache bien son je, cherchant des alliances alors que le seul but c'est de rester le maître du je.

La vie est un je, un je de charme, un je de regard, on sort ainsi le grand je, celui qui cherche à séduire pour obtenir des « jeux te veux ! » puis des « jeux t'aime ! ». Un je de distance, où l'on cherche son aire de je, ni trop loin, ni trop près de celui avec qui on a envie de jouer sans jamais se sentir hors je.

La vie est un je, et pour jouer franc je, sans être vieux je, je pense que la vie est un je qui en vaux la chandelle, pourvu que l'on ne tombe pas dans son propre je.

J'ai pris plaisir à jouer de mon je, à écrire ces je de mots, car finalement le « jeu » ne diffère pas du « je ».