La Vieille.

unpseudo

Nez grossier, rides profondes,

La main sur son giron la belle immonde

Rit aux éclats de verre qui

Saupoudrent sa misérable vie.

 

Dents jaunies, âme aigrie,

La sombre gorgone sourit.

Elle songe à sa jeunesse passée,

Présent qu'elle ne peut oublier.

 

Poils fanés, œil concave,

Devant sa tristesse la vieille bave,

Fluide liquide sur son menton aiguisé

Roule, s'écoule, maquille la damnée.

 

Bouche sèche, cœur putride,

La sorcière de son haleine fétide

Souffle sur la poussière, aérienne toile,

Qui recouvre sa beauté, éteinte étoile.

 

Peau tannée, joues flétries,

La vieille, seule, finira sa vie

La chrysalide devenue charogne,

Corps dépecé qui glapit et grogne.

 

Sur son miroir la femme pleure.


La mort l'attend il est l'heure.

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