L'aber et ses pierres

Jean François Joubert

L'aber et ses pierres, village paisible aux quatre roches volcanique, posé entre ciel et terre. Les algues aussi douce et sensible qu'une limace ne se voile pas la face. Les petits pêcheur attendent serein le lendemain, en escomptant que les éléments ne se déchaînent point. Le vert et la senteur des prairies se devine, ainsi que l'iode de la mer. La cale, nos bains, souvenir de un plus un : égal liberté.


Sur ce tableau, il ne manquent que nos cris de joie, cette enfance à fleur de peau et à faible tirant d'eau, peu de dérive sur la rive. La vase entre dans les pores de notre peau et la fleur de Lampaul nous offrait du sable chaud. Petit balade au creux de mon cœur, sans se noyer dans la nostalgie.


Les maisons, des anciens, sont rangées selon leurs habitudes et à cet époque là, le granite était roi. La cité avait portée le cheval de fer, et la bête humaine s'accommodait de sa propre personne lorsque les hommes construisaient des toits, pour longtemps. Une pensée sauvage et j'imagine cet arrière grand-père buvant son rhum et taillant la pierre, marteau et burin en tête, les pieds à l'étroit dans ses sabots de bois, paix à son âme et la main de l'artiste lui a donnée raison, car son œuvre tient contre le vent et l'amer.

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