L’adieu

Djamel Rouai

Je pars,
Essuie tes pleurs,
On ne peut acculer l'heure,
Fais-moi le dernier sourire où tu caches,
Le soleil resplendissant dans l'éclat de ta bouche,
Maudit soit le vent qui gonfle les flots qui m'emportent loin,
De ton sein où maintes fois j'ai cueilli le fruit mûr avec tant de soin,
Ne pleure pas mais souviens-toi de mon haleine sur l'aube de ton corps frais,
Exhalant une aura sublime entre ses sillons, ondoyant se livre au sommeil du pré,
A ton réveil, désormais seule dans ta couche, tu tressailles les yeux hagards,
Du fait que je ne sois plus là au câlin à tenir ta main pour te consoler,
Du fait que tu sois une proie grasse et douce aux charognards,
Affluant telles les mouches venimeuses pour te violer,
Avec des branches pourvues de feuilles,
A mon retour hélas mourant,
De l'olivier d'antan,
Couvre ma dépouille,
Et le soir venant,
Sur ma tombe tu te recueilles,
Et laisse couler tes larmes en torrent.
28/10/2015

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