Langage - Chapitre 2

Peter

La sonnette retentie, je déteste ce bruit. Je n'ai pas le choix, je vais répondre, agacé. J'ouvre la porte avec violence. Une petite brunette sursaute sur le seuil de la porte. Ça doit être la fille de la copine de ma mère, la française. J'ai envie de faire un « facepalm » mais je me contente de lever les yeux au ciel.

Elle est en train de me mater sans aucune gène, son comportement commence déjà à me taper sur le système.

« Autant mettre les choses au clair, tu n'es pas du tout mon genre. Alors arrête de me regarder comme ça. » Me suis-je empressé de lui dire froidement.

« Oui… Je vais bien… Et toi.. ? » Me répond-t-elle en bredouillant.

Hein ?

« Tu te fous de ma gueule ou quoi ?! »

Ses lèvres bougent sans qu'aucun son ne sorte de sa bouche. C'est pas possible… Ma mère m'a dit qu'elle ne parle pas très bien anglais mais là c'est désespérant.

En parlant du loup, la voilà qui arrive. Je laisse le relais, je monte prendre ma douche avant qu'elle ne m'adresse la parole.

Mélyssandre

Christine débarque tout sourire et le mystérieux inconnu disparaît à l'étage.

« C'est mon fils, Peter. Il est mannequin. » Me dit-elle avec fierté.

Nous enlevons nos chaussures puis elle prend ma valise sous le bras et commence à monter les étages en me faisant signe de la suivre. Les escaliers sont étroits et ils sont recouverts de moquette toute douce. Je trouve ça vraiment amusant et mignon.

« Ta chambre se trouve au troisième étages, le dernier. Nous avons une chambre d'amis mais comme mon second fils n'est pas là pour le moment, tu prendras sa chambre, elle est beaucoup plus confortable ! En plus la chambre de Peter est à côté. Comme mon mari et moi sommes  souvent absents, ne te gènes pas pour lui demander quelque chose si besoin.»

Arrivé au dernier étage, Christine ouvre la porte de ma chambre et je découvre une pièce magnifique, bien rangé, avec pleins de croquis, dessins et de peintures accrochés aux murs.

« La salle de bain est juste à côté. Bon, je te laisse t'installer ! Je vais préparer le repas en bas. Viens me rejoindre dès que tu as terminé ! »

Sur ces mots, elle quitte la chambre. Avant de ranger mes affaires, je me laisse tomber dans le lit. Qu'est-ce que je fous là.. ?

***

Mes affaires rangés en gros dans les tiroirs de la commode –le rangement n'a jamais été mon fort- je décide d'aller rejoindre mon ôte en espérant ne pas avoir à dîner une spécialité douteuse. Mais avant, un petit tour au pipi room s'impose de toute urgence !

Je sors de ma chambre et enclenche la poignée de la salle de bain avec rapidité. Là, c'est le choc. Peter sors de la douche et est à moitié nu devant moi ne portant qu'une serviette autour de la taille. Ok, maintenant, je peux mourir en paix.