L'Ange Rouge

Il lui fallait une présence

Afin de combler l'absence

Afin d'estomper la peur

Que la mort annonce son heure

Il n'y avait plus d'espoir

Chaque jour lui semble un long soir

Alors que si Dieu existe

Que lui vienne un secouriste!

La chaleur

La chaleur de sa flamme

Et le rouge

Le rouge de sa robe

L'ange peut-il sauver cette âme

Avant que tout ne l'englobe?

L'âme est gravement fissurée

Tout comme ce bol ébréché

Les yeux de l'ange s'apitoient

Dans ceux où les rêves se noient

Issue de la main de Dieu

Elle fond la glace dans ses yeux

La frêle silhouette infirme

Attriste la présence divine

Nulle raillerie ne te blâmera!

Job, l'ange rouge te comblera

Fond-toi donc dans sa lumière

Où s'oublient les songes amers.

(d'après le tableau Job raillé par sa femme ou Le prisonnier de Georges de la Tour)