L'Année Partie
terosse
L'enfer est comme un jeu : suffocantes couleurs
Au ton cramé d'un bleu _ profond comme l'oubli.
Aussi froid que mes yeux imbibés de ma peur
Qui croît autant que peut quand Éros a faiblit.
Quelques larmes frappaient quand je croisais le fer,
Léchant parfois le verre où je n'ai que trop bu.
Elles déchiraient la paix de cet œil, de cet air
Dont l'odeur de vos chairs m'aura rendu imbu.
Une angoisse effrayante ayant saisi le vide
A punit l'angelot qui volait comme on tombe.
Il souriait, je pleurais : froid bonheur, joie livide
Noircis par le fantasme et lavés sous les bombes.
De l'écume il revient les amères relents
De vague aux bruits d'étoile, émue contre l'ennui :
Rien n'était imparfait en l'Eden affolant
Où Satan faisait sens quand tu étais mes Nuits !
Tristan Tzara ou la prédominance du signifiant, et au-delà ?
· Il y a plus de 7 ans ·Alain Balussou