l’antépenultième (pour la route …)
expirations
Du comptoir, on voit l’église.
Impression de vivre une époque révolue. Celle où on se parlait encore.
Celle du ptit blanc, du gros rouge, du jaune et du rosé. L’arc-en-ciel en bouteille. Celle des tournées générales et des rires collectifs. Des villages et des voisins. Des amis et du bon pain. Lorsque le journal circulait de main en main. Et que celles-ci se serraient après le ptit dernier, le der quoi.
Le temps des blanc-cass, des suze, des fine et des perniflards. Quand un verre ne se refusait pas. Aujourd’hui il ne s’offre plus...
Et les mégots en bas du zinc. Le vélo du facteur. La fille du taulier. Celui des ardoises, des « Tu m’le marques ». Maintenant t’es triquard d’emblée, « pour garder ses clients la maison ne fait plus crédit ». D'autres ont repris la formule...
L’époque des « Bonjour tout le monde » des « Salut la compagnie », tiens v’là l’grand Gégé. Maintenant pas faire de bruit, entrée discrète, j’te connais pas j’te parle pas.
Et les « Comme d’habitude ! », pas la chanson, juste le refrain.
Les gargottes, les rades, les taules, les bistrots, les troquets, Chez Dédé, au bar des sports, au café des amis, à celui de la gare, ou du marché, celui qui fait dépôt de pain.
« Allez messieurs on va fermer. Par la ptite porte s’il vous plaît, par la ptite porte. »
Et le notaire
Et l’ouvrier
Ephémère
Egalité
Devant un verre
De Chardonnay.
« J’ai fini mon service, je peux encaisser ? »
Et merde ! Du comptoir, on voit l’église. Impression de vivre une époque révolue. Maintenant c'est sûr.
J'le découvre par hasard. Une petite madeleine bourrée de souvenirs et personnellement très attendrissante.
· Il y a presque 12 ans ·wen