L'appel

saharienne

Un ciel bleu nuit a pris feu, 
Dans un océan de flamme verte : 
Il n'y avait plus sur terre aucun être magique, 
Tout était réalisme et réalité : 
On ne priait plus, 
On n'espérait plus, 
On attendait la mort. 
Au milieu de tout ces gens sérieux, 
Ces adultes qui tentent d'échapper à leur vie par leurs vices ; 
Je me mets à prier le petit prince, 
Et tout ces gens qui savent voler, 
De planète en planète, 
Juste grâce à la légèreté de leur être. 
Dans cet océan de flammes vertes, j'ai- 
Mal à la tête. 
Le monde crie et hurle. 
Mais moi je ne les entends plus, 
Je suis partie de ce monde là, 
Moi qui était une partie de ce monde çi... 
Et déjà je marque la distance. 
Il y a tout là haut une voix qui chante ! 
Pour tout ceux qui prient tout ceux qui croient, 
Qui n'ont pas derrière eux la force de la réalité, 
Qui doivent, 
A chaque seconde, 
Réinventer. 
Tout ceux qui prient, tout ceux qui croient : 
Les vrais révolutionnaires de notre époque. 
Tout ceux qui prient tout ceux qui croient, 
Qui n'ont pas peur de ce qui les dépasse... 
Qui n'ont pas peur de souffrir... 
Espera ! Espera ! 
De l'espagnol « esperar », 
Qui signifie à la fois : 
Attendre... 
Et espérer ! 
Espera ! Espera ! 
Comme tout ceux qui prient tout ceux qui croient ! 
Qui ne cèdent pas à la tentation du cynisme ! 
Mais qui restent debout à regarder le ciel comme leurs vices ! 
Sans attendre de réponse ! 
Sans espérer avoir raison ! 
Juste parce que le ciel est beau ! 
Espera ! Espera ! 
Comme tout ceux qui prient tout ceux qui croient, 
Et qui se sacrifient, 
Dans les bras traitres des hommes et de leurs filles, 
Pour qu'on puisse, encore, écrire de la poésie ! 
Qui pensent qu'après la mort, il y a encore une vie ! 
Au moins celle de tout les autres...

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