L'ARCANE DU SLAM

Le Slam est mort ! Vive le Slam !

Il s'en est allé, sans états d'âme, par delà les dunes et les cimes des montagnes
Porter sa bonne parole et tenant dans ses mains une plume
Il s'est envolé loin des plaines, avec flegme et calme
Laissant une terne couronne en guise d'auréole
A ces scribouillards qui sur le vélin triment et s'expriment par pages pleines
Puis ces quelques lignes en épitaphe posthume :

Écrire c'est réécrire
Si tu veux faire écho au flow et dire tout haut
Ce que certains ne pensent même pas
Découvrir ta flamme
T'immerger dans l'Homme et sa Littérature
Relis tes ratures
La plume dans le holster,
De l'encre dans le chargeur
Ajuste, vise et tire
Laisse tes phrases te dire
Mais ne te dédit pas d'un seul mot du mot-dit, poète
Fais de la langue de ton cœur une prose pure et nette
Manie le vers avec verve, gratteur en herbe
Choisi ton verbe, rebelle en Lettre
Si tu veux l'être ne soit pas d'un mot traître à ton être
Et maître un jour, tu seras peut-être des Lettre
Mais il te faudra choisir entre être et connaître
Ou paraître et n'être que ce qu'on t'a dit d'être

Le Slam vivant est mort
Et sous cet oxymore de cendres prolixes, tel le phénix il dort
Car vous êtes de ceux et celles qui aiment ;
Le prétexte contextuel, du texte au thème ;
Le public sans lequel pas de scène
Et pour ceux, fidèles à leur rengaine, qui se réclament
Sans amalgame du S.L.A.M.
Gratteur du saint axe de la rime
Solennel pour la Team
C'était le sieur Sonel

Le Slam est mort ! Vive le Slam !