L'Archerie réelle de Mère Noëlle

gillesdelatourette

Cette fin d'année, ça m'taraudait. J'étais décidé d'annoncer à ma femme que je ne la suivrais pas dans son Noël familial arrangé de son arche survolté. Ma démarche avec elle serait claire de chez claire.

Lui expliquer que ses origines autrichiennes n'étaient pas une raison pour envoyer valser son titre de mère Noëlle et courir pour un chapon gras saignant avec autour, sa gamme de cousins à la vapeur et de cousines dauphines accompagnée de leurs p'tits doigts fins effilés à peine levés pour avoir à prouver un léger résidu de graines.

Mais la chevalière était si fière de se faire remarquer. Si si ! Dans son décor de Vienne, à l'ancienne, qu'elle acceptait là-bas mais qu'elle refusait avec moi au point que je me devais en solo, de conserver son secret, son jardin pas piqué des annetons, avec ou sans Hache, ça aussi, c'était clair de chez clair. 

"Ma femme", la naissante… braie parfois mais quelle bougresse aussi toujours à être happée par sa famille de banquiers qui jurent et se signent derrière l'église. Chez eux, les knödel peuvent être fourrés.Un tel acte de bougrerie sans merci et tant pis merde, qu'ils aillent tous se faire plumer. Allez hop, du balai !

Cette fin d'année, j'étais décidé d'annoncer à ma cavalière… Mais voici que sa pupille ultra fine avait su détecter et rouler par deux sur sa selle, mes pensées guidoniennes. Finalement c'était très bien de ne pas avoir eu à causer. Enflammer quelques amygdales, c'est pas bon pour la pédale. Ce serait dommage de chuter et d'altérer nos genoux en opposé relationnel.

Alors pour conclure ce cas de figure, nous nous sommes serrés la main chichement poite pour regagner notre horizon qui au fil d'une année bouchée et d'un agenda assurément troué, n'avait noté que la misère et la poussière, où les maigres échanges salivaires avaient chopé un goût de fausses cordes à nylon.

Ce soir, en bête cheval hier, elle n'aura plus qu'à toucher ses longues oreilles pour son Noël là-bas pendant que moi, de mon côté, je me taperai peut-être un bœuf. Entre un âne gris clair de la bavière et un bœuf comique, les paillettes feront forcément la fête. C'est comme valse de vienne et tango argentin, y a pas photo. La lourdeur numérique de l'arche chimérique s'est lâchée comme un cadeau époustouflant déjà reçu avant même la nouvelle Lune magique du 22. La légèreté sensuelle m'attend. Il me tarde de danser et de chanter. Faire un bœuf, dis-tu ma fille ? Ah oui ! Si si, c'est mieux. Pourquoi pas ! Dans une totale liberté de regard et de pensées.

Joyeux Tendre Noël et Bonne Préparation !   

  • C'est pourtant si joli, l'Autriche (la Bavière, c'est en Allemagne) et Sissi fera toujours tournoyer les rêves des jeunes filles en fleurs (avant d'être en pleurs)

    · Il y a plus de 9 ans ·
    Printemps   2011   n%c2%b0 n%c2%b0 016 n b

    akhesa

    • Oui Vrai chère Madame Akhesa au visage d'impératrice ;) mais voilà, là-bas, ça fait tomber les actrices :)
      Merci d'être venue danser ici !

      · Il y a plus de 9 ans ·
      Img 20140807 00649

      gillesdelatourette

    • Après la valse, la tango peut-être ;-)

      · Il y a plus de 9 ans ·
      Printemps   2011   n%c2%b0 n%c2%b0 016 n b

      akhesa

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