L'assaut

Comme un essaim furieux, rassemblé pour l'assaut,

Les guerriers serrent les rangs, vivifiant corps à corps ;

Cent regards se croisent, cherchant le réconfort,

Les yeux d'un camarade, l'énergie du grand saut.

Le jeune chef est au centre, c'est la seule référence,

De ces hommes éreintés, cousus de cicatrices

Prêts à occire ces chiens, de ces armes qu'ils brandissent

Telle une horde furieuse ; à leur ouvrir la panse !

Tous attendent  son signal, le silence est gluant ;

Il faut suivre son glaive, et franchir cette dune !

Et bien sûr tout donner, sa sueur et son sang.

Les gorges libérées rugissent sur la crête,

Acceptant l'Holocauste, bras brandis vers la lune !

Mais leur  élan se brise…il a perdu la tête.