L'aube des désillusions
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Nous avons tous entendu dans notre enfance ce conte des frères Grimm.
Ironiquement peut-être, le lit de la rivière où se noient les rats, est devenu un lit d'enfant ; le musicien, un jeune adulte qui, apparemment, vient de se réveiller.
L'étrangeté de cette photo ne vient pas tant de sa modernité que de son écart d'avec l'histoire initiale où jamais le joueur ne se repent, pas même après avoir noyé les enfants. Ici, le jeune adulte pleure, pris de regrets. Les souris ressemblent à des enfants endormis.
Dans notre enfance, c'est une autre souris qui venait nous visiter dans le lit, pendant que nous dormions. Cette souris-là a disparu, comme les autres contes de notre enfance, le jour où nous avons été trop grands pour y croire.
Notre jeune adulte, c'est nous-même, quand la nostalgie de l'enfance nous prend.
Vêtu de blanc, il n'est pas coupable de ne plus croire à ces contes. Il s'est simplement réveillé un jour dans un lit trop grand pour lui. À son réveil, un monde s'était évanoui.