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L'autoroute
Olivier Memling
Sur l’autoroute du bonheur
vieux motard que j’aimais
nous en avons brulé de l’essence
et puis nos vies
mieux vaut tard que jamais
dans un vieux coupé sport
nous sommes repartis
mains au volant, mains aux cheveux
le cuir, le vent, le temps, le jeu
je rétrograde et puis main basse
je stoppe et je t’embrasse
J’en ai refait des pleins de super
écouté des radios, des cassettes
rêvé des soirs où tu voulais Claude Luter
plus rien n’a le même sens
sur l’autoroute du malheur
j’en ai brulé de l’essence
et puis des cigarettes
Mes çigarettes bout à bout
contre tous les mauvais coups
contre la pluie brisée sur le pare‑brise
sur l'autoroute du malheur
dans mes poumons et dans mon coeur