Le banquet des Géants

versenlaine

Vois-tu ce monde, en copeaux éclatés,

Fondre si vite aux lumières de l'été ?

Il était globe aux mille parfums,

Parfois sucré, poivré, toujours sans fin.

Il me laisse en ce jour un goût bien amer,

Où l'infini, par nos soins, devient éphémère.


Cette fève desséchée, à chaque révolution

Se perd en un vertige de malsaines ambitions.

Nos raisons sans orbites se fendent et se craquent,

Sous les crocs agités de perfides monarques.

L'humain, met suprême de leurs majestés,

Se sert écartelé, vermeil ou émietté !


Regarde-les au banquet des géants,

Se délecter de ton être, s'abreuver de ton âme.

Attable-toi au festin des simples gens

Et déchiquette leurs idées infâmes !


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