LE BERGER
Abelard Chyg
La nostalgie d'un berger amoureux
Affamé de sainfoin, friand de graminées,
Je paissais mon troupeau à longueur de journée ;
Ton amour se cueillait comme un bleu de gentiane,
À demi gourgandine , à demi courtisane.
N'appartenant à rien et n'adorant personne,
Tu courais dans mon cœur avec le vent sur les épaules
Et je voulais ta brise auprès des anémones,
Friand de ton pistil, affamé d'herbes folles.
À toi mon Arcadie et sa vaine pâture,
Symphonie pastorale au flanc de mes collines,
Tu semblais survenir d'un concert de clarines,
Affamant nos amours et les loups alentour.
Je regarde toujours ton étoile insolente
Qui se refuse à dire au chagrin de mes pentes
Si j'ai péché par le geste ou par la phrase
Ou si, dans cet amour, mon herbe était trop rase.
superbe poème bucolique !
· Il y a environ 9 ans ·amphicyon-ingens
Très Joli poème d'amour, original, sublime,, je vote
· Il y a environ 9 ans ·Zahra Mimeche
Très joli, je vote!
· Il y a environ 9 ans ·caiuspupus
L'adoration des Bergers
· Il y a plus de 9 ans ·Abelard Chyg