Le Bois de Balthazar

Luc Himitsu


La peur me pris, par hasard

à l'orée du bois de Balthazar

pris dans ma peur, déterminé

à peine ouverte, j'ai cheminé.


Le vent soudain, élève

mur de feuille, magiciennes ?

Pris dans le vent, emporté

j'ai écris ton nom, laisser passer.


Passage au rêve, nuit étoilée

Repos de l'âme, corps oublié

pris dans mon rêve, je t'ai aimé

j'avance en moi, à pas feutrés


Jour nouveau, éternité

fragment de lumière, éclaboussé

Pris dans mes pas, je progresse

cherchant l'ombre, salvatrice


- Où vas-tu, âme errante ?

- Là où mes pas me mènent, sans doute.

- Que cherches-tu, dans ton immobilité ?

- Je ne cherche rien, je découvre... sans doute.


L'accueil du magicien surpris l'aventurier au plus profond de son âme. Comment aurait-il pu imaginer se retrouver face à sa propre image ?


Le bois de Balthazar tiens toujours ses promesses, quelles qu'elles soient. Cherchez l'amitié ? Vous serez comblés. Cherchez la passions ? Vous serez comblés. Cherchez la solitude ? Vous serez comblés. Cherchez …


L'âtre rougeoyant réchauffait le cœur et l'âme. L'aventurier savait maintenant. Chemin faisant, il avait enfin appris à se voir.


Le bois de Balthazar appartient au rêveur éveillé. Lui seul sait y entrer. Et sa visite en ce lieu d'oubli et de réalité chemine constamment.


Le dialogue reprit de plus belle, deux amis retrouvés. Le magicien avait tant à lui dire, et si peut de temps.


Le bois de Balthazar s'ouvre et se ferme aussi, l'exigence seule permet au diamant d'éclore.


Le temps nous manque, je sens déjà le retour arriver. Dis moi encore, magicien, les mots de la beauté.


Le bois de Balthazar est oublié, évaporé. Il renaîtra d'une nouvelle quête, d'une nouvelle identité.


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