le bonheurs des uns
yokokoko
Incroyable talent et oreille absolue, égérie de Warhol et idole incontestée de Yoko Ono, ce musicien prodige fut vite propulsé dans les hautes sphères de la communauté underground et hipster de la scène artistique internationale, mais hélas le beau Hamelin subissait depuis peu un sort accablant. À chaque mélodie composée, bouclée et engagée, Hamelin donnait l'impression de créer autour de lui catastrophes aberrantes et autres décès non élucidés. Il le savait que c'étaient ses notes qui tuaient froidement mais ne pouvait s'empêcher de jouer, c'était ça son addiction; mais voilà ayant déjà assassiné André Breton et Boris Vian, s'en était assez. Il finit par se retirer, seul, dans sa sinistre chambre de bonne pour continuer à jouer ses mélodies qui attiraient malgré lui les rats au seuil de sa porte qui venaient spontanément l'écouter. Sordides bestioles haïes et chasser par le commun des mortels; seuls les dératiseurs et maintenant lui n'avaient d'intérêts pour eux, or une fois de plus à sa triste constatation, même ces fauves ne survivaient pas à ses douces et absurdes mélodies infectieuses. C'est ainsi qu'à défaut de combler les prestigieuses salles parisiennes, il dépeupla la ville des véhicules de la peste. Dans sa triste solitude et victime de son sort, le beau Hamelin mourrut seul, entouré de ses futiles idoles suicidaires.