Le bruit dans la cuisine

Tout a commencé dans le hall d'un grand magasin, un de ceux ou l'on trouve du bonheur en kit, outils intégrés.

Moi j'étaie dans le hall ,parée de mon diable et de mes trois sacs vides.

J'accompagnais un ami qui ré-emménageait dans dix mètres carré, après avoir connu la félicité de la vie de couple, si vous voyez ce que je veux dire.

Bref, il avait pris les devants, je devais juste le rejoindre aux caisses pour la grande cavale en r.e.r, métro ,à pied.

Mais bien mal m'en pris, il n'y avait pas de raccourcis. Il me fallait traverser l'espace de pars en pars.

Une respiration , et j'entamais les dédales d'objets criards, qui chantaient assourdissant, la nécessité toute relative que nous avions de les acquérir immédiatement, sous peine de ne pouvoir vivre pleinement.

J'arrivais au rayon des cuisines aménagées , avec les lavabos reluisants et les range-couverts qui permettent également d'accrocher les torchons.

Il y avait là peu de clients, j'avançais à bon rythme quand tout à coup , et je ne me rappelle pas bien comment c'est arrivé.

Un escadron de miroir est venue m'encercler, une boule à facette et une musique de fête de village se sont suspendues au-dessus de ma tête... Les clients alentour se sont mis à taper en rythme sur les batteries de casseroles, m'étourdissant de plus belle

Et là , un lutin suédois en caoutchouc épais c'est approché .

Je n'avais pas vu le jour depuis 20 minutes, je veux dire, les néons,la boule à facette,les miroirs, les casseroles, le lutin , c'était flippant...

Le dit lutin ma remis une enveloppe, et c'est approché comme pour m'étouffer sur son buste vert. Et la je ne sais plus se qui c'est passé , mais quand j ai ré-ouvert les yeux , çà clignotait rouge et la musique se résumait à deux note pin et pom.

J'avais un respirateur sur le bec.

Mon ami m'a attendue longtemps à la caisse avec son chagrin d amour et ses nouveaux meubles ce jour là.

Et maintenant, j ai un avoir a vie de 1500 euros renouvelable tout les ans à cette enseigne. A condition de passer personnellement à la caisse, mais j ai plus que jamais la phobie des grand magasins et des lutins verts.