Le but vis à vis de la nature

leeman

espérant ne pas avoir dit de choses fausses et incompréhensibles...

Introduction : un fait, comparé à deux exemples ; ici, l'intention n'est pas de définir entièrement toute loi physique, et ses conséquences sur notre personne ; j'essaie simplement d'expliquer comment le but se veut censé grâce à la nature, et ainsi comparable à cette dernière. Il n'y a aucune intention de parler de conscience, de la relation entre but et conscience/inconscience ; il n'y a que simple volonté d'utiliser la nature, la matière concrète comme schéma possible et cohérent afin de représenter le but.

L'on avance ; non pas comme si nous étions de simples pantins, et non pas comme si nous allions et voguions sans aucun but ; la chance est à nous, voire en nous, continuellement, chaque voie que nous empruntons, chaque choix qui se fait n'est pas insensé, il montre véritablement ce que nous souhaitons, et ce que nous voudrions accomplir. L'importance des gestes effectués dans notre vie peut-être symbolique ; tantôt l'on croira que marcher signifie parcourir d'un point A à un point B une distance définie et précise, tantôt l'on pensera que chaque pas fait est un pas qui nous fait réfléchir, qui nous fait avancer spirituellement, même physiquement. C'est comme un progrès qui nous résume tous : nous semblons voués à nous améliorer, à régresser, sans réellement faire attention aux changements -inaudibles, invisibles- qui opéreraient après, ou durant chaque action que nous accomplissons. Pourquoi toujours dire que "l'horizon est infiniment loin" ? Il est infini, c'est une chose, mais en est-il pour autant loin ? Prenons par exemple une grande étendue de plaine ou rien n'est encore bâti. Si nous observons précisément, là ou nous nous situons en un temps donné, et que nous voyons plus loin un ami. Est-il pour autant infiniment loin, inaccessible ? Il suffit de s'avancer vers lui, quelques pas, quelques secondes ou minutes suffisent alors pour qu'il soit à nos côtés. 

Réfléchissons symboliquement ; considérons qu'il représente vôtre objectif, la distance en elle-même représente ce qu'il vous est nécessaire de traverser pour le rejoindre, et vous signifiez le point de départ, l'édifice, la base de tout. Traverser cette distance, c'est vous construire, c'est vous faire renaître ; vous existez car vous avancez. Or, s'il n'y avait pas cet ami (ce but, autrement dit), vous iriez et marcheriez sans jamais vous arrêter, car vous ne vous êtes fixé aucun but, aucun achèvement. Et ce schéma se répète, vous pouvez parcourir des dizaines de milliers de kilomètres en suivant cette logique :
un départ (vous), une construction (la distance),
un accomplissement (du but). De ce fait, la notion entre loin et infini s'éclaircit. Est loin ce qui est alors défini par la distance entre vous et votre but ; dès lors, ce qui est infini n'a pas de fin, et c'est un parcours qui ne peut jamais s'arrêter ; et vous auriez beau faire mille fois le tour de nôtre chère planète, rien n'y fait, vous sembleriez perdus, déstabilisés.
Et le soleil ne peut pas être un but ; désirer rattraper ce qui n'est pas gravitationnellement ancré à la Terre est en vain. Il est, certes, poétique d'admettre de telles choses, comme lesquelles "J'aimerais un jour parvenir à me rapprocher d'un lever, ou d'un coucher de soleil, voire d'un arc-en-ciel : ils sont si beaux...", mais cela semble infaisable, tout comme espérer trouver leur source, c'est un espoir en vain.
Alors, vous me direz que la source d'un lever de soleil est trouvable, mais elle est indicible. En vérité, comment parfaitement l'exprimer ? Les mots, le langage semblent insuffisants, tout comme notre façon de voir le monde, elle est peut-être insuffisante. En soi, scientifiquement, naturellement, les phénomènes naturels sont explicables, mais, ils posent un problème, comment comprendre ? Sachant que la terre tourne d'elle-même autour du soleil, de ce fait, l'inclinaison de la terre fait varier les endroits auxquels le soleil se lève et se couche : ce sont les saisons ; et selon cette inclinaison, elle recevra plus ou moins intensément les rayons solaires, qui la chaufferont plus ou moins fortement, selon ladite inclinaison. Le cycle que nous vivons tous nous plonge d'un côté dans la lumière, et de l'autre côté dans un vague champ profondément obscur. Et si vous remarquez (peut-être qu'il est temps de vérifier), le soleil se lève à différents endroits selon les saisons, plus au sud-est en hiver, et plus au nord-est en été, c'est donc que l'inclinaison est bien présente, mais nous ne subissons rien, tout semble normal, alors qu'en réalité, la terre est penchée différemment, la gravité nous le fait oublier.

Ce but, est-ce lui qui nous anime tant ? Nous semblons parfois vivre pour ne rien vivre, certains se lamentent, certains se désespèrent, certains auraient préféré ne plus subir le fardeau de la vie ; est-ce pour autant qu'ils vivent sans but ? C'est une question qui peut faire réfléchir, car elle suppose qu'un être ayant vécu les pires choses qui soient possibles, peut ou ne peut pas avoir de but. Mais sans but, qu'est-il encore ? Sinon que ce pantin qui vit sans plus aucun espoir ? Et même si le soleil, et même si les étoiles vous donnent joie de vivre, il ne faut pas s'y fier éternellement ; les étoiles que l'on aperçoit la nuit ne sont en réalité plus là. Et même si la vitesse de la lumière n'est pas surpassable, elle met tout de même quelques années avant de nous montrer une étoile qui brille ; suivant ce raisonnement, une étoile morte mettra plus de temps à nous le paraître selon la distance qui la sépare de notre vision. Autrement dit, une étoile étincelante que l'on admire une nuit d'été est en réalité... déjà morte, car il faut du temps à la lumière pour qu'elle nous parvienne et nous donne l'information précise sur l'état de ces étoiles. Cas à part, le soleil est tout autre, il est différent, c'est un véritable réacteur nucléaire.
Dès lors, se limiter à vivre à travers la lumière des étoiles n'est pas tellement une bonne chose, il est mieux de s'accrocher à quelque chose d'accessible, de vivant au moment précis ou nous sommes à proximité. La musique, la littérature sont deux très bons moyens d'espérer, de se libérer de sa propre condition, et c'est une bulle qui se se forme autour de nous, en nous même, et qui nous protège, qui nous pousse finalement tous à créer, avancer, et exister. Il ne faut pas se morfondre, toujours croire en soi, car nous sommes notre propre base, et si nous ne croyions pas en nous, que se passe-t-il ? Tout s'effondre, et l'accès au but est impossible ; faisons en sorte de ne pas être nous-mêmes le fruit de nôtre propre destruction, soyons solides comme le roc ; cette distance n'est pas infranchissable, elle parait juste assez dure et longue, mais ce but nous mène ainsi à notre futur, et nous pouvons de ce fait nous prendre parfaitement en main, sans hésiter dans nos choix, sans ne pas savoir, nous nous savons confiants, très forts, car nous avons franchi cette distance qui nous a forgé, nous, notre existence, et notre liberté.

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