le chant du cygne

Line Queen

Se balancer sur la nacelle,
Tranquillement, sereinement,
Et courir à perdre haleine,
Dans les champs, frénétiquement,
Et insulter la terre entière,
Lorsque je suis au volant,
Couvrir la tombe de ma grand-mère,
Des plus précieux ornements.

Et m’injecter dans ma perf,
De quoi rendre tout stupéfiant,
Décider de tendre la perche,
A tout ce qui est en suspens,
Ne penser qu’à mon nombril,
Quitter cet exigu espace,
Parait que le chant du cygne,
Précède celui des rapaces.

Mouiller mes yeux convalescents,
Au souvenir de tes messages,
Et préparer un testament,
En y dessinant ton doux visage,
Acheter l’album de Grégoire,
L’utiliser comme tapis de souris,
Divorcer avec vos mouchoirs,
Profiter d’une sublime embellie.

Je veux sauter sur la marelle,
Quitte à approcher le paradis,
Télécharger toute ma veine,
Malgré un faible débit de vie,
Et peindre de mes dix doigts,
Le portrait de tous mes ennemis,
Et cracher sur mainte croix,
Relever un dernier défit.

C’est le chant du cygne,
Un regain de fulgurance,
Dernier chapitre d’un livre,
Une œuvre vouée à l’échéance,

C’est le chant du rapace,
Surgissant rabat-joie abasourdît 
Elles étaient belles mes audaces,
Elles approchaient même la folie.

C’est le chant du cygne,
C’est le chant du rapace,
Et de mon ombre qui s’efface…

… C’est la fin, c’est un signe !

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