Le coeur souffrant...

rocco-souffraulit

Le cœur souffrant, je l’entends dans son dernier souffle
Nourrissant le gouffre de cette absence qui m’étouffe.
Hasard bizarre, le cafard blafard de l’amour se marre
Quand de son éloge d’esbroufe m’apostrophe avec catastrophe
Dans un paragraphe de vie faite de fautes d’orthographe.

Le cœur photographe en lambeau qui se dégrafe,
Je me force de ne pas succomber à mes douloureuses balafres.
Immonde lugubre succube, de ton souffle tu as fait une rafle
Pour anéantir mon étrange rêve érotique fantasmagorique,
En me quittant, me laissant seul me vider de mon sang
Séchant en m’enlaçant dans le noir sans espoir de te revoir.

Belle, radieuse, odieuse, honteuse raison d’existence,
Le cœur s’émiettant à la mie au goût de la mort,
Mon mordant s’effrite pour se faire peau de chagrin
Quand je te vois au loin, délicieuse grappe de raison,
Que tu t’éloigne avec la dissolution des émotions.

Le cœur qui fait la moue, le doux étau se ressert,
Fière mâchoire vicieuse de fer, aux écrous qui me lacèrent
En asséchant cette mer de flots incessants d’amour
Qui fuie de mes yeux depuis que tout est fini.
Altesse allégresse tu n’es plus que belle prouesse
A la peau bronzée, léchée par les lamelles de l’été
Qui chauffe ta délicieuse peau rayonnante de beauté.

Chérie, chimère de chair si chère qui m’est si cher
J’aurais du le voir venir avant de te regarder partir,
J’aurais du m’investir pour m’inscrire dans ton avenir
Mais je n’ai pas su le faire, amère, je t’ai laissé déçue.
Le cœur en friche, où est tu sol fertile, soyeux, si riche
Où mes mains se promenaient pour te faire frémir ?

Ton désir s’est éteint sous la force de mon dédain
Et je m’en veux tellement d’être aussi malsain
Que monte en moi cette douleur vive qui m’arrache
De ne plus pouvoir t’approcher, bougie de peau d’ébène,
Répugnante torture qui me fait souffrir de ta haine,
Trésor de reine de ce palais de vie devenue manoir.

Le cœur frappé au fer rouge, tu t’es faite orage
Pour nourrir la floraison de ma violente rage.
Terrain conquit, tu l’as pris pour le laisser ainsi.
Petite fée tu m’as fait de ce fait ce laid fêlé,
Je te cherche hurlant en ouvrant mon corps
Et mon cœur en fouillant dans mes vicaires
Pour en souffrir le martyr et puis mourir,
Devenir cadavre vivant sans la moindre âme
En me perdant dans mon rôle d’homme.

Le 18 sept.2010

  • Le sujet de ce texte est une déclaration d'amour mais j'ai pris garde de ne cibler personne en particulier. Quelqu'un m'a demandé, si ce n'était pas une resignation face à la distance ne cessant de grandir entre un type et son imagination.

    · Il y a plus de 13 ans ·
    4173 1012665332181 1691487002 24253 7871845 n orig

    rocco-souffraulit

  • oui c'est beau, même si j'ai pas tout compris, je met 3 coueurs.

    · Il y a plus de 13 ans ·
    Piwi couverture orig

    Saucisson

Signaler ce texte