Le complotiste.

Le complotiste se méfie de tout, et surtout des canaux officiels, qui ne sont là que pour endormir les masses ou multiplier les signaux anxiogènes, ça fait partie du jeu, dont les masses ne font pas partie.

Le bac à sable du complotiste est peuplé de fake news, en bon français, de celles qui ne respectent pas la doxa, à laquelle tout bon citoyen se doit d'adhérer.

Les châteaux qu'ils construisent, aussi vains et éphémères que leur existence, comme celles de nous tous, sont peuplés de chausse-trappes et d'oubliettes, de réunions occultes avec ces décideurs en cagoules, le complotiste se repaît de ces histoires de Templiers, de Francs-Maçons, ou autres sectes bizarroïdes, n'hésitant pas à inclure quelques envahisseurs, venus d'autres planètes, ayant déjà pignon sur rue et, si on peut dire, les pieds sur terre.

Sur ce sujet par exemple, « La guerre des Mondes » est leur livre de chevet.

Toute contrainte imposée à la majorité doit être combattue.

Certes, le Covid est à marquer d'une pierre blanche, mais il y a eu des antécédents depuis « La nuit des temps », autre roman que j'adore, mais pour d'autres raisons.

Les complotistes ont cet avantage de n'être pas isolés, ils partagent leurs impressions sur le Dark Web et adorent le masque de Fawkes.

Politiquement, ils sont de la case « indéterminée », le monde virtuel y est pour beaucoup, eh oui , les dragons existent encore, et non, Neil Armstrong n'a jamais foulé le sol lunaire, Kennedy est mort grâce à la CIA et les lobbies texans, sans oublier les Twin Towers, dois-je vraiment continuer la liste ?

Le complotiste peut bien inventer, ou gober, n'importe quoi, c'est le nouveau visage des superstitions d'autrefois, c'est bien Macron qui fait tourner le lait.

Les masses, plus ou moins laborieuses, ont autre chose à faire.

Les complotistes corrompent les bienfaits de l'imaginaire, de ceux qui permettent à tous de relativiser en se créant un petit univers à eux.

Les oisifs complotent, les nécessiteux essaient de survivre avec ce qui leur est donné.

Le jour où la majorité se laissera séduire, alors oui, on aura des soucis à se faire.