Le con.

Christophe Hulé

Le con est celui que je ne suis pas.

Le con peut varier, selon les époques et l'évolution des goûts.

Jusqu'à blâmer le con qu'on était jadis.

Là est la question.

Le gamin est embrigadé pour les Saintes Écritures, de Vierge et de « cierges de Pâques », des burettes au vin de messe. Et porter l'aube, c'est peut-être une aventure, mais il faut rester concentré,

ne pas ricaner aux moments critiques, c'est à dire à n'importe quel moment.

Les ouailles  restent bienveillantes.

Il paraît qu'on aurait coupé le sang du Christ avec de l'eau, « C'est pas Dieu possible » (l'abbé Pierre).

« Moi je vous le dis mes frères, les cons n'iront pas au Paradis ! »

Ben il risque pas d'y avoir grand monde, l'affaire va péricliter c'est sûr !

Et que les vieux cons ici s'en souviennent, n'ont-ils pas dit la même chose de leurs aïeux ?

Pythagore détestait l'infini, et à raison, il faut bien poser un point et une ligne dans tout ce bordel,  sinon on n'est plus rien.

« On est bien peu de choses, et mon amie la rose, me l'a dit ce matin. »

Les cons sont ce que nous sommes et que nous étions.

Nos ancêtres auraient pu dire la même chose, s'ils pouvaient le faire, nous remonter gentiment les bretelles, eux qui ont tant vécus.

Mon « âme », et Dieu que je déteste ce mot, car pour moi ce n'est qu'un mot, enfin cet Objet Volant Non Identifié, irait poser ses valises quelque part dans l'infiniment grand ?

  

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