Le concept Marion Cotillard : idéal pour faire du buzz

Le Bruit Et La Harpie

On vous le répète (ou vous l’aviez peut-être bien remarqué bande de petits perspicaces) depuis le film La Môme : Marion Cotillard joue maintenant dans la cour de grands. Elle est devenue “bankable” et est en passe de relancer ce concept séculaire chez les actrices et acteurs du moment : la côtoyer, c’est le buzz ramdam assuré.

 

Avant les States, Marion s’aventurait sur la piste glissante de la théorie du complot (tiens mais on n’en aurait pas parlé récemment ? Si, si, c’est là), et se brouillait avec ses compatriotes américains. Après les traditionnelles excuses présentées à la Nation avec un N majuscul – obligatoire aux États-Unis pour se laver de ses pêchés après avoir offensé la Terre de l’Oncle Sam – Marion gambadait de nouveau dans Hollywood à la manière d’un baptiste qui aurait connu une nouvelle naissance.

Et Marion Cotillard, elle a tout compris aux médias américains. De l’élégance, un accent frenchy qui est “Oh my god so sexy“, et surtout, beaucoup d’humour, d’où la petite vidéo décalée où elle prône l’utilisation de faux seins en plastique à se ventouser sur le front. Ahah elle nous a bien fait rire Marion. Enfin, surtout les fans d’Oprah.

Quand on a une poule aux œufs d’or sous ses yeux, pourquoi se priver de la mettre à profit la sublimer pour une nouvelle vidéo Web ? Aucune raison, en tout cas David Lynch n’en voit pas et la met à l”‘honneur dans sa nouvelle vidéo intitulée “Lady Blue Shanghai“.

La vidéo de Lynch est incompréhensible. (attention, pour ceux qui suivent, la phrase précédente comprend un pléonasme en langage). Dès les premières secondes, on retrouve l’ambiance de ses bons vieux films, ceux où se retournent l’esprit avec des théories plus improbables les unes que les autres, ceux où ne pousse jamais un petit soupir de soulagement et de compréhension lorsque le dénouement arrive. Certains signes sont cependant repris, comme ici le sac à main. Si on osait, on dirait presque qu’il nous fait penser à la clé bleue utilisée dans Mulholland Drive, outil du passage d’une dimension temporelle à une autre (pas bête hein?).

A vous de juger, je suis prête à entendre toutes vos propositions pour les significations symboliques. David Lynch aussi, me souffle-t-on dans l’oreillette.

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